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À Béjaïa: Le port ne dormira plus

Le port de Béjaïa s’apprête à vivre une transformation majeure. En application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les autorités locales viennent de franchir un cap décisif en instaurant un système de travail en continu, 24h/24 et 7 j/7. Une mesure censée fluidifier le trafic maritime, réduire les délais d’attente des navires et optimiser les performances logistiques.

C’est dans cette optique que le wali de Béjaïa, Kamal-Eddine Karbouche, a procédé à l’installation d’une commission de suivi et de contrôle chargée de veiller à la bonne mise en œuvre de cette réforme. La cérémonie, qui s’est tenue au siège de la wilaya, a réuni plusieurs hauts responsables, le chef de cabinet du wali, l’inspecteur général, les directeurs des transports, du commerce et de l’agriculture, ainsi que les responsables du port et des services de sécurité, notamment la police et les douanes.

Derrière cette décision, un enjeu de taille, réduire les coûts liés aux retards des navires en attente d’amarrage, un problème qui pénalise l’ensemble de la chaîne économique. La congestion portuaire est une réalité en Algérie, et Béjaïa n’échappe pas à la règle. Des dizaines de navires y restent parfois immobilisés plusieurs jours, générant des frais supplémentaires pour les opérateurs économiques et ralentissant l’acheminement des marchandises.

Conscient de ces défis, le wali a insisté sur la nécessité de mobiliser tous les moyens matériels et humains pour assurer un service optimal. « Ce nouveau système ne doit pas être une simple mesure administrative, mais une véritable dynamique portée par tous les acteurs du port », a-t-il déclaré. L’idée est d’intégrer l’ensemble des parties prenantes (opérateurs portuaires, transitaires, armateurs) dans un modèle de gestion plus efficace et plus réactif.

Si l’objectif affiché est ambitieux, sa mise en œuvre s’annonce complexe. Passer d’un fonctionnement classique à une activité ininterrompue suppose une réorganisation des équipes, une adaptation des infrastructures et un renforcement des contrôles. L’administration portuaire devra aussi veiller à éviter tout blocage social, alors que la question des conditions de travail dans les ports reste un sujet sensible.

Béjaïa devient ainsi un laboratoire grandeur nature pour cette réforme voulue par l’exécutif. Si l’expérience s’avère concluante, elle pourrait être généralisée à l’ensemble des ports commerciaux du pays. Une modernisation qui, sur le papier, vise à aligner les standards algériens sur ceux des grands hubs maritimes internationaux.

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L'express quotidien du 30/04//2025

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