Le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu les 15 et 16 février derniers dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba, s’est achevé sur nombre de recommandations et de décisions importantes.
Outre la résolution par la négociation et la voie politique, en bannissant les armes, des conflits régionaux qui embrasent encore le continent, dont la crise armée en RDC et au Soudan, le sommet a été une réussite de par l’unanimité des chefs d’état et de gouvernement présents à Addis-Abeba sur tous les sujets abordés par ce sommet dont le thème était » Justice pour les Africains et les personnes d’origine africaine à travers les réparations’ ».
L’Algérie, représentée par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, a joué un rôle important et décisif dans les différentes commissions, réussissant dans la foulée à placer une des plus brillantes diplomates au poste de vice-présidente de la Commission africaine, alors qu’au niveau du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (CPS), le candidat algérien sera plébiscité lors de la session du mois prochain.
La participation algérienne à ce sommet aura été remarquable par ailleurs au niveau du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) qui a été redynamisé par l’Algérie. Les dirigeants africains présents à ce sommet ont ainsi félicité le président Abdelmadjid Tebboune, pour le succès « exceptionnel » obtenu par ce mécanisme politique sous sa présidence.
La Conférence « félicite le président du Forum du MAEP, S.E. Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire, pour l’excellente direction qu’il a donnée au MAEP et pour le succès exceptionnel obtenu par le mécanisme sous sa direction », ont-ils indiqué dans une déclaration publiée à la fin des travaux du sommet.
Les chefs d’État et de gouvernement de l’UA ont également félicité le président de la République pour son « leadership éclairé du MAEP » et son « engagement indéfectible en faveur de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance sur le continent », tout en exprimant leur « grande reconnaissance » pour la contribution financière algérienne volontaire au MAEP d’un montant d’un million de dollars américains faite par le président de la République.
Les dirigeants africains ont salué le président Abdelmadjid Tebboune « pour cet engagement ferme visant à assurer la pleine appropriation du MAEP par les États membres ». Auparavant, la directrice exécutive du secrétariat continental du MAEP, Marie-Antoinette Rose Quatre, a exprimé son « immense gratitude » à l’Algérie pour cette contribution pour soutenir le mécanisme, affirmant que ce geste témoigne du « dévouement indéfectible de l’Algérie à l’unité et à la coopération africaines ».
Parmi les autres succès de ce sommet figure en bonne place, autant politique qu’économique, la naissance de l’agence africaine de notation et l’engagement des dirigeants africains pour la concrétisation de l’agenda 2063.
S’exprimant sur l’importance de cette agence de notation africaine, le président de la République avait indiqué qu’elle « représente un nouveau jalon pour le développement de l’économie de l’Afrique et aura un impact entièrement positif pour ses pays ».
Cette dernière, l’AFCRA, devrait être officiellement lancée en juin prochain et constituer pour les pays membres le baromètre de leurs économies, à l’instar des agences occidentales dont Fitch Ratings, Moody’s ou Standard and Poor’s, qui notent très mal les pays africains et brident leurs économies.