Le monde des affaires et celui de la politique forment le parfait couple fatal. Cette union peu recommandable finit fatalement par faire désordre. Il en va ainsi de la sphère politico-médiatique et financière et de ses ramifications insoupçonnables.
Le contexte actuel de fortes tensions entre Alger et Paris nous en donne la preuve. Les hommes d’affaires, surtout ceux qui sont à la tête de fortunes se chiffrant en milliards d’euros, savent qu’ils peuvent devenir vulnérables sans le soutien d’un parti politique.
Aussi se précipitent-ils pour financer des campagnes électorales et choisir le meilleur cheval aux fins de s’assurer un avenir sans entraves dans leur course effrénée vers l’enrichissement.
Pour ce faire et pour mieux asseoir leur notoriété, ils ne lésinent pas sur les moyens à engager et s’offrent des supports médiatiques susceptibles d’imposer leur idéologie et leur vision du monde. Ils optent le plus souvent pour des chaînes de télévision spécialisées dans l’information continue, mais ne négligent pas l’apport de la presse écrite et parlée.
Cette stratégie est scrupuleusement appliquée par de riches hommes d’affaires qui deviennent influents, voire carrément craints par le personnel politique, les gouvernements et les États, grâce principalement à un matraquage médiatique mené tous azimuts, surtout quand il s’agit de défendre leurs propres intérêts ou d’éliminer un potentiel adversaire.
Vincent Bolloré fait partie de cette dangereuse secte avide et revancharde. Ce milliardaire français possède des chaînes de télévision et les utilise d’abord comme armes de dissuasion, avant de les employer au besoin comme armes de destruction massive.
Pour illustrer cette utilisation non professionnelle des médias, il suffit de rappeler un fait qui est loin d’être anodin afin de mieux comprendre pourquoi ces chaînes de télévision s’acharnent-elles sur l’Algérie.
C’est simple. En 2009, l’ami de Sarkozy, alors président de la France, l’aide à obtenir la concession du port stratégique de Djendjen. L’Algérie a refusé et cela a mis en rogne le revanchard Bolloré. Depuis, il manipule ses collaborateurs et ses chroniqueurs et les aiguille pour mieux dénigrer tout ce qui ressemble de près ou de loin à l’Algérie.
Comme quoi, cet homme, avec sa fortune et ses relais médiatiques, se croit si puissant qu’il veut tout se permettre et acquérir. Assurément, les affaires et la politique ne font pas bon ménage. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’ils forment un couple fatal, une sorte de liaison dangereuse.