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Un monde pétrifié

Sous les décombres d’une guerre asymétrique devenue boucherie, les enfants de Ghaza agonisent dans un silence mondial confondant. Plus de 50.000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. 115.000 blessés.

Des chiffres macabres qui s’additionnent dans l’indifférence, réduits à des bilans sans émotion. Depuis le 7 octobre 2023, une campagne militaire d’une intensité sans précédent transforme l’enclave palestinienne en champ d’extermination.

Le 18 mars, après une pause forcée, l’offensive sioniste a repris avec une férocité méthodique. Bombardements de cliniques, frappes sur des convois humanitaires, exécutions de secouristes, une guerre contre les vivants et ceux qui tentent de les sauver.

Le Croissant-Rouge, l’UNRWA, les hôpitaux… rien n’est épargné. L’UNICEF parle d’un million d’enfants privés d’aide vitale. Famine, épidémies, traitements interrompus. À Ghaza, naître est déjà une condamnation à mort.

Plus qu’un conflit, c’est un crime permanent contre l’enfance, la fragilité, l’avenir même d’un peuple. Les bombes ciblent les incubateurs, les couveuses, les écoles. Le lait pour nourrissons est rationné pour 400 bébés. Les centres de traitement de la malnutrition ferment sous les décombres. Ce n’est pas un dommage collatéral, c’est une stratégie d’effacement.

L’Organisation de la coopération islamique a beau dénoncer « des violations flagrantes du droit international », la réalité reste accablante, les Conventions de Genève sont devenues lettres mortes. Même les charniers de secouristes, enterrés sous les bulldozers israéliens, ne suscitent plus qu’un haussement d’épaules diplomatique.

Et pendant ce temps, les hautes sphères israélo-américaines s’activent. Netanyahu veut morceler Ghaza, Katz parle d’annexion, Trump offre la logistique et la couverture. Washington, plus que jamais complice actif, transforme l’ONU en théâtre de l’impuissance.

L’Histoire jugera. Mais à l’instant présent, ce sont les enfants de Ghaza qui paient le prix d’une géopolitique cannibale, abandonnés par un monde pétrifié, qui a cessé de croire que l’enfance vaut qu’on la protège. La communauté internationale est en fait complice par son inaction.

Elle devrait avoir le courage de reconnaître que son indifférence et son silence ont contribué à la perpétration de tels actes de la part de l’entité sioniste  et en ont fait la complice. Aussi, la restauration de l’unité de la communauté internationale constitue un impératif absolu.

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L'express quotidien du 30/04//2025

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