Quelques heures après l’annonce par l’occupation de l’extension de son offensive dans le territoire palestinien, l’armée d’occupation israélienne a pris pour cible l’hôpital al-Ahli, également appelé hôpital Baptiste, dimanche matin, le mettant hors service.
L’hôpital Baptiste était l’un des rares établissements de santé encore en activité pour les blessés de la guerre génocidaire menée par l’occupation à Gaza. Le bombardement a endommagé la réception, la pharmacie, le laboratoire ainsi que le bâtiment abritant l’usine de production d’oxygène médical pour les patients en soins intensifs, et a détruit le bâtiment des ambulances.
Les blessés, le personnel médical et les patients sur leurs lits ont été contraints d’évacuer le bâtiment dans un état de chaos et de panique. Des sources locales ont confirmé que l’hôpital avait été la cible d’au moins deux missiles à 1 heure du matin, ce qui l’a mis complètement hors service.
Pour rappel, dans les premiers jours de la guerre génocidaire de 2023, l’hôpital a été témoin d’un horrible massacre, au cours duquel plus de 500 personnes ont été tuées, après que l’aviation d’occupation a bombardé sa cour et ses installations où se trouvaient de nombreuses personnes déplacées. Pour le moment, hormis un certain nombre de blessés, aucun martyr de cette attaque perfide n’est signalé.
D’après un média dont un correspondant se trouvait sur place, un grand nombre de blessés et de patients ont été évacués de l’hôpital à la suite de cette attaque et de l’ordre d’évacuation donné par l’armée d’occupation.
Ce média rapporte que « des dizaines de patients et de blessés, dont certains dans un état critique, gisent dans les rues autour de l’hôpital ».
Commentant cette attaque contre l’hôpital, le Bureau d’information du gouvernement de la bande de Gaza a indiqué que « cette agression perfide n’est pas la première du genre, puisque l’occupation avait déjà perpétré un horrible massacre dans le même hôpital pendant la guerre génocidaire en cours, qui avait coûté la vie à des centaines de civils, et aujourd’hui l’occupation criminelle répète la même scène sanglante, faisant fi de toutes les lois internationales et humanitaires qui criminalisent le fait de cibler les établissements de santé et le personnel médical ».
Dans son communiqué, le bureau d’information du gouvernement a expliqué que l’occupation avait précédemment « délibérément détruit 34 hôpitaux et les avait mis hors service dans le cadre d’un plan systématique visant à éliminer ce qui reste du secteur de la santé dans la bande de Gaza », blâmant « l’occupation israélienne, l’administration américaine et les pays participant d’une manière ou d’une autre au génocide tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France ».
Dans une déclaration, le Hamas a estimé que « le bombardement de l’hôpital baptiste et le déplacement des malades et des blessés qui s’y trouvaient constituent un nouveau crime de guerre commis par l’armée d’occupation fasciste, qui s’inscrit dans la série de ses crimes brutaux commis dans la bande de Gaza ».
Il ajoute que ce « crime brutal confirme une fois de plus que nous sommes face à une entité criminelle et voyoute qui viole toutes les lois et réglementations humanitaires, et qui opère avec la couverture et la collusion des États-Unis, à la lumière de l’étouffement complet de tous les outils internationaux de responsabilisation ».
Le mouvement tient « l’administration américaine entièrement responsable du crime brutal commis par l’occupation à l’hôpital baptiste », soulignant qu’il n’aurait pas eu lieu « sans le feu vert donné par Washington ».