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Alger

Les revanchards des temps coloniaux

L’Algérie « a pris connaissance et a pris acte » de cette décision française, quant à l’expulsion de 12 diplomates algériens en poste en France.

Cette sentence lourde de significations pour la difficile relation entre Alger et Paris, selon  Sofiane Chaib, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, met en lumière toute la difficulté du moment entre les deux pays à conserver des relations communes basées sur des rapports politiques, économiques et même, et surtout, culturels, apaisés.

À qui la faute  ? Oui, à qui la faute de cette destruction systématique depuis au moins deux ans des relations entre l’Algérie, qui a toujours adopté une posture constructive et responsable, et la France ?

Dans la cabale menée actuellement contre l’Algérie par la droite et les extrémistes politiques de tout bord en France, où l’on trouve en première ligne les nostalgiques de « l’Algérie de papa » et les « terroristes de l’OAS et de la résistance pour l’Algérie française », il y a comme un désir de nuire, sinon de mettre KO tout effort de compréhension entre les deux capitales.

Et, plus que tout, il y a comme des relents évidents d’un retour au pas de charge de toutes les envies colonialistes, de toutes les agressions politiques et diplomatiques contre un pays qui a choisi de ne pas faire le dos rond et de défendre farouchement ses intérêts, comme sa réputation et ses positions révolutionnaires tirées de la glorieuse guerre de libération.

La France, aujourd’hui guidée par le bout du nez par une droite revancharde, alliée naturelle de l’extrême droite et de tous les nazis cachés de la France d’aujourd’hui et d’hier souvenons-nous des manifestations du 17 octobre 1960 à Paris et des « rafles du Vel’ hiv »), n’a plus les ressorts nécessaires pour faire machine arrière, ni trouver des solutions d’apaisement avec un pays qui a toujours respecté autant le protocole diplomatique que tous les aspects de ses accords de coopération et de ses relations avec la France.

Depuis 1962, et tout particulièrement les accords de 1968, 1974 et 1994. Tous, et l’Algérie a rempli également toutes ses obligations politiques et diplomatiques avec son partenaire français, jusqu’à ce que la droite et l’extrême droite ne viennent perturber une relation au départ sereine et calme. La crise ouverte entre Alger et Paris est là, bien là, d’autant qu’elle n’est pas appelée à trouver une issue dans les prochains mois ni les prochaines années  entre Alger et Paris.

Et quand les revanchards des temps coloniaux, de l’Algérie française, reprennent pied et prennent le pouvoir en France, leur première mission est de se venger de ce pays, aujourd’hui une grande nation arabe et africaine, et de tenter de lui imposer des agendas et des conduites politiques à contre-sens de ses intérêts et des principes diplomatiques reconnus et admis.

La France de Retailleau, de Le Pen et de tous les extrémistes ne saura cependant dicter sa loi à l’Algérie, qui, de son côté,ne s’est à aucun moment éloignée de la bienséance et du protocole diplomatique dans ce bras de fer qui lui a été imposé par les descendants des tortionnaires français durant la révolution armée.     

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L'express quotidien du 16/06//2025

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