« L’Algérie trace une voie audacieuse vers la diversification de son économie. Basé historiquement à 90 % sur les recettes issues des exportations en gaz et pétrole, l’économie algérienne connaît une transformation radicale, afin de sortir de cette dépendance et d’attirer des investissements étranger », a indiqué la Banque mondiale dans un rapport diffusé vendredi passé sur son site web.
Les exportations hors hydrocarbures se sont triplées depuis 2017 pour s’établir en 2023 à 5,1 milliards de dollars, ce qui représente seulement 2 % du PIB de l’Algérie, a souligné la BM.
Les engrais, la sidérurgie, le ciment font partie des principaux produits exportés et constituent un indice des « succès précoces » réalisés en matière d’élargissement de la base économique. Toutefois, note la BM, ce « portefeuille reste limité », ce qui nécessite de faire davantage d’efforts pour l’élargissement et la diversification de la base économique.
Parmi les axes ayant favorisé cette transformation économique, la BM mentionne l’introduction de l’APCS, la plateforme numérique de la communauté portuaire (APCS), un système qui intègre de nouveaux champs d’application afin d’améliorer la qualité des prestations et d’assurer un échange sécurisé des données entre les opérateurs.
Lequel système « développé en collaboration avec la Banque mondiale » et devenu opérationnel en 2022, a permis de « réduire les durées de traitement des cargaisons en reliant tous les intervenants (Douanes, lignes de chargement et exportateurs) ».
La même source a cité dans ce chapitre, les propos de Meriem Nait Slimane, experte économique à la BM, qui dit que : « L’APCS constitue un point de transformation dans le secteur du commerce en Algérie et démontre comment les réformes orientées peuvent réaliser la transformation de l’économie ».
L’autre facteur qui a favorisé la diversification de l’économie, ajoute l’institution de Bretton Woods, n’est autre que le nouveau code des investissements. Ce nouveau code, adopté en 2022, « vise à attirer les investisseurs locaux et étrangers et accorde des incitations fiscales et douanières et simplifie les procédures administratives à travers l’Agence algérienne de promotion des investissements (Aapi) », lit-on dans le rapport.
Le secteur agricole a fait « de grands pas », notamment dans le domaine de l’exportation des produits alimentaires frais. La BM n’a pas manqué de souligner sa contribution dans la réalisation de ces résultats à travers « l’aide technique » qu’elle avait fournie en ce qui concerne « les études de marché, l’évaluation des chaines de valeurs et le dialogue entre les secteurs public et privé ». Malgré ces résultats positifs, « l’Algérie fait face aux défis de la bureaucratie et de la productivité », a estimé le rapport de la Banque mondiale.