Malgré les difficultés et le jusqu’au-boutisme des extrémistes du gouvernement israélien, le Qatar s’échine à relancer l’accord de Gaza et fait tout son possible pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
C’est ce qu’a déclaré, à l’AFP, Mohammed Al-Khulaifi, ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar, qualifiant à l’occasion les critiques à l’encontre de son pays de la part du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de simples bruits et de vain bavardage.
« Nous avons travaillé sans relâche ces derniers jours pour tenter de réunir les parties et de relancer l’accord qui a été approuvé par les deux parties… et nous resterons engagés dans cette voie, malgré les difficultés « , a-t-il déclaré, faisant part de sa frustration face à la lenteur du processus de négociation.
» Il s’agit d’une question urgente. Des vies sont en jeu « , a-t-il expliqué. Jeudi dernier, Benjamin Netanyahu est revenu à la charge en accusant pour la première fois publiquement le Qatar de participer au mouvement anti-israélien dans les universités américaines.
Déjà, au cours du processus de négociation, le Qatar a été la cible de critiques émanant du gouvernement israélien, qui l’accuse entre autres d’avoir renforcé le Hamas par des financements avant l’attaque du 7 octobre 2023.
Le ministre d’État aux Affaires étrangères du Qatar a exprimé le rejet par son pays des allégations de Netanyahou sur l’incitation à l’antisionisme dans les universités américaines.
« Nous recevons ce type de critiques et de commentaires négatifs depuis le début de notre engagement… ces critiques et ces commentaires négatifs ne sont souvent que du bruit », a-t-il précisé.
Par ailleurs, lors de sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou, l’émir du Qatar, cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a déclaré qu’Israël « n’a pas respecté » l’accord de trêve à Gaza entré en vigueur en janvier. Le cheikh Tamim, dont le pays est le principal médiateur dans les négociations visant à mettre fin à la guerre, a déclaré : « Israël n’a pas respecté l’accord de trêve à Gaza entré en vigueur en janvier » .
Le cheikh Tamim, dont le pays est le principal médiateur dans les négociations visant à mettre fin à la guerre à Gaza, a déclaré : » Nous sommes parvenus à un accord il y a plusieurs mois, mais, malheureusement, Israël ne l’a pas respecté.
Nous nous efforcerons de rapprocher les deux parties autour d’un accord qui mettra fin aux souffrances du peuple palestinien. » Rappelons que, dès le 18 mars 2025, l’occupation israélienne a repris son agression et son blocus strict sur la bande de Gaza, après une pause de deux mois conformément à un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Toutefois, l’occupation a violé les termes de l’accord tout au long des deux derniers mois.
Avec le soutien absolu des États-Unis, les forces d’occupation continuent de commettre des massacres dans la bande de Gaza, faisant environ 168 000 martyrs et blessés palestiniens depuis le 7 octobre 2023, dont la plupart sont des enfants et des femmes, sans compter les plus de 14 000 personnes portées disparues. À noter enfin que le Hamas a rejeté la nouvelle proposition israélienne prévoyant une trêve de 45 jours, suivie du désarmement du Hamas et du redéploiement permanent des forces d’occupation à long terme dans certains endroits de Gaza.
Le génocide se poursuit
Le ministère de la Santé a indiqué que 44 martyrs et 145 blessés sont arrivés dans les hôpitaux de la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, portant le bilan quotidien à 1 827 martyrs et 4 828 blessés depuis le 18 mars 2023.
Les forces d’occupation sionistes poursuivent leur agression contre la bande de Gaza par voie terrestre, maritime et aérienne, appuyée par un blocus étouffant qui prive la population locale de produits de première nécessité.
Parallèlement aux agressions et aux massacres perpétrés par l’armée d’occupation, les colons juifs multiplient les attaques contre les citoyens palestiniens et leurs propriétés dans plusieurs gouvernorats, incendiant des récoltes agricoles et volant des pompes à eau, le tout sous la protection des forces d’occupation.