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Le Prix Mohamed Dib distingue trois romanciers

La neuvième édition du Prix littéraire Mohamed Dib a été célébrée samedi soir au Palais de la Culture « Abdelkrim Dali » de Tlemcen. Cette édition a également marqué le lancement officiel du Prix Dib Amal, un nouveau concours de nouvelle courte destiné aux jeunes auteurs âgés de 18 à 30 ans. Ces deux distinctions ont été créées et organisées par l’association culturelle Dar El Kobra (La Grande Maison), avec le soutien du ministère de la Culture et des Arts.

Parmi plus de 130 candidatures reçues pour les deux prix, quatre œuvres ont été retenues par un jury composé de 23 membres, dont des écrivains, des universitaires et des critiques littéraires. Le Prix Mohamed Dib a été décerné à trois romans, chacun écrit dans une des langues nationales. En langue arabe, le lauréat est Abdelkader Barghouth pour son roman Sirat mawta lam yabkihim ahad (Biographie de morts que personne n’a pleurés). En langue amazighe, le prix est revenu à Ould Ammar Tahar pour Murdus. En langue française, c’est le roman Taxi de Aymen Liham qui a été distingué.

Le Prix Dib Amal, quant à lui, a été remis à Sirine Bessaïd pour sa nouvelle Le rouge du café, écrite en français. Ce prix, dont c’était la première édition, vise à encourager la pratique de l’écriture littéraire chez les jeunes et à ouvrir de nouveaux espaces d’expression pour les écrivains en devenir.

Lors de la cérémonie, le directeur local de la culture, Amine Boudefla, a annoncé que le Prix Mohamed Dib est désormais inscrit parmi les activités culturelles officiellement soutenues par le ministère de la Culture et des Arts. Il a aussi précisé que la création du Prix Dib Amal s’inscrit dans une stratégie visant à accompagner les jeunes talents et à dynamiser la production littéraire en Algérie.

Amine Boudefla a également rappelé que ces deux prix permettent de mieux faire connaître l’œuvre de Mohamed Dib, l’un des écrivains algériens les plus importants du XXᵉ siècle. Selon lui, Mohamed Dib a joué un rôle essentiel dans la dénonciation des violences du colonialisme français et dans la sauvegarde de la mémoire algérienne face à l’oubli et à la falsification de l’histoire.

En plus de la remise des prix, la soirée a été ponctuée par plusieurs activités culturelles. Tous les candidats ayant participé aux deux concours ont reçu des certificats de participation ainsi que des prix symboliques. Une pièce de théâtre sur le thème de la traduction a été présentée par les jeunes de l’atelier théâtre de Dar El Kobra. Par ailleurs, l’orchestre Es Salam de Tlemcen a interprété des morceaux de musique andalouse, apportant une touche musicale à la cérémonie.

Sabah Benmansour, présidente de l’association Dar El Kobra, a annoncé qu’une journée d’étude sur la traduction se tiendra le lendemain, dimanche, au Palais de la culture de Tlemcen. Cette rencontre réunira des traducteurs, des enseignants et des passionnés de littérature pour échanger autour des enjeux liés à la traduction littéraire en Algérie.

La neuvième édition du Prix Mohamed Dib et le lancement du Prix Dib Amal confirment la volonté des organisateurs de valoriser une littérature multilingue, ancrée dans la mémoire nationale, mais tournée vers l’avenir. À travers cette double remise de prix, la ville de Tlemcen s’affirme une fois de plus comme un pôle culturel actif, ancré dans les lettres algériennes.

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