La 19ᵉ session de la Conférence des ministres des Affaires étrangères des pays islamiques, qui s’est tenue à Jakarta du 12 au 15 mai, a été l’occasion pour la junte malienne de déverser encore une fois son venin sur l’Algérie, en l’accusant, sans vergogne, de tous les maux que connaît la région du Sahel.
En effet, lors de son intervention, le représentant du Mali a remis sur le tapis la question de l’abattage du drone malien, accusant l’Algérie d’ingérence dans les affaires intérieures maliennes et de soutenir activement des groupes terroristes opérant aux frontières nord du Mali.
Face à ces fausses allégations, la délégation algérienne a vivement réagi, démolissant le narratif de la junte malienne, un narratif qui semble avoir été élaboré dans les laboratoires de certains roitelets connus pour leur servilité à l’égard du sionisme mondial.
« L’Algérie, connue pour ses positions constantes, ne peut rester silencieuse face à ces calomnies et y répondra sans descendre au niveau de la rhétorique basse et injurieuse employée par le représentant de la junte malienne », a répondu Yazid Benhamouda, député et membre de la délégation algérienne.
« Je me tiens devant vous pour répondre avec tact aux attaques d’un représentant d’une junte usurpatrice qui a osé calomnier l’Algérie, qui n’a jamais tendu la main que pour la paix, sans calculs étroits ni intentions malveillantes », a-t-il ajouté.
Rappelant la profondeur des relations fraternelles entre les peuples algérien et malien ainsi que le rôle prépondérant joué par l’Algérie dans le soutien au processus de paix au Mali, Benhamouda a fermement rejeté les accusations du représentant malien. Il s’est interrogé : « Comment l’Algérie, qui a subi le feu du terrorisme pendant toute une décennie, peut-elle être accusée de le parrainer aujourd’hui ? »
Par qui ? Par des parties sans aucune légitimité, qui servent des agendas étrangers douteux ! » Qualifiant les allégations du représentant de la junte malienne de « délire politique », Benhamouda a estimé qu’elles ne pouvaient provenir que d’une partie à la solde d’étrangers, prête à compromettre les intérêts de son pays et de son peuple pour mettre en œuvre les plans des puissances étrangères.
Pour la délégation algérienne, il n’y a aucun doute : les déclarations anti-algériennes de la partie malienne sont écrites par des plumes non maliennes connues pour leur collaboration avec le sionisme mondial et certains lobbys étrangers.
Tout est bon pour embarrasser l’Algérie, qui irrite, il faut le dire, nombre de parties en raison de sa fidélité à ses positions de principe en matière de soutien aux causes justes et d’appui à la stabilité et à la sécurité des peuples musulmans. Ce n’est pas un hasard : alors que le représentant de la junte malienne s’en prenait éhontément à l’Algérie à Jakarta, le ministre de l’Éducation nationale tenait une table ronde intitulée « Crise Mali-Algérie : histoire, réalités et perspectives ».
Cette réunion, présentée comme scientifique, n’est en réalité qu’une tribune de propagande anti-algérienne. Depuis le putsch qui a renversé l’ancien président malien Bah N’Daw et son gouvernement en mai 2021, et l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner, le Mali s’enfonce chaque jour un peu plus dans des attitudes franchement hostiles envers l’Algérie et devient ouvertement un instrument entre les mains du makhzen et des autres entités étrangères.