À la veille du 69e anniversaire de la Journée nationale de l’Étudiant, célébrée chaque 19 mai, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé un message à la jeunesse algérienne, en particulier aux étudiantes et étudiants des universités du pays. Dans ce message, il rend hommage à la mémoire de ceux qui, en 1956, ont quitté les bancs de l’université pour rejoindre la lutte de libération nationale, tout en affirmant son soutien total aux jeunes d’aujourd’hui qui construisent l’Algérie nouvelle par le savoir, l’innovation et le travail.
Le président commence son message par exprimer sa joie de s’adresser aux étudiantes et étudiants à l’occasion de cette date importante. Il rappelle le courage de ceux qui, le 19 mai 1956, ont volontairement suspendu leurs études pour répondre à l’appel de la Révolution. Il parle d’un « élan historique » qui prouvait que le peuple algérien était « un peuple libre et décidé à le demeurer », et que « rien n’est plus important que de répondre à l’appel de la liberté dans la Déclaration éternelle du 1ᵉʳ novembre ».
S’adressant directement aux jeunes, il souligne que l’Algérie indépendante a dû, après 1962, affronter « des circonstances difficiles et de multiples défis » dans les domaines de l’éducation et de l’enseignement, à cause des conséquences de la colonisation qui avait imposé une politique de « privation », « d’analphabétisme » et tenté « d’effacer la personnalité et l’identité nationales ». Malgré cela, affirme-t-il, « l’Algérie, grâce à la volonté des patriotes, a su surmonter cette situation difficile ».
Il insiste sur les efforts faits par l’État depuis l’indépendance pour bâtir un système universitaire national. Il cite un « encadrement pédagogique impeccable », des structures universitaires dans toutes les régions du pays, et des conditions adéquates pour l’acquisition du savoir et des connaissances. Il explique que tout cela vise à créer un environnement adapté à cette « génération prometteuse ».
Le président Tebboune insiste sur l’importance du rôle des universités dans l’économie du pays. Il affirme que dans « l’Algérie nouvelle et victorieuse », l’université doit devenir une « locomotive essentielle » pour le développement et la diversification de l’économie. Il ajoute que l’État reste engagé à « promouvoir davantage l’université algérienne et le système de formation à différents niveaux et en différentes spécialités », pour qu’ils soient en harmonie avec « la réalité économique » et les « processus de transition vers l’économie de la connaissance ».
Il annonce également la mise en place de mécanismes d’intégration pour les jeunes diplômés, pour qu’ils prennent part aux transformations économiques. Il parle notamment de « la facilitation et l’accompagnement de la création de petites et moyennes entreprises (PME) », comme outil concret pour encourager les jeunes à participer activement à la construction de l’économie.
Dans la dernière partie de son message, le président exprime « la grande fierté » de l’État face aux réussites des jeunes universitaires. Il souligne leur capacité à « exceller avec brio et mérite dans les domaines de l’innovation et de la créativité », et leur maîtrise des « technologies les plus pointues et les plus avancées dans le monde ».
Il adresse ses félicitations à toutes les étudiantes et à tous les étudiants, qu’il appelle « bâtisseurs de l’Algérie d’aujourd’hui » et porteurs de « l’étendard de leurs prédécesseurs », en citant les noms de deux martyrs étudiants : Amara Rachid et Taleb Abderrahmane.
Le premier, militant du FLN et écrivain, est mort en martyr à la fleur de l’âge. Le second, étudiant chimiste, a été exécuté en 1958 par l’armée coloniale pour avoir préparé des explosifs destinés à la résistance. Leurs parcours, rappelle Tebboune, incarnent l’alliance entre savoir et sacrifice, entre intelligence et insoumission. Dans une conclusion empreinte de solennité, il réaffirme la fidélité de l’État à la mémoire.
