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Azzouz Nasri plébiscité à la tête du Conseil de la nation

Dans le cadre du renouvellement par moitié de la composante du Conseil de la nation pour l’année 2025, le sénateur Azzouz Nasri, nommé le 15 février 2022 dans le tiers présidentiel, a été plébiscité par l’ensemble des groupes parlementaires représentés au sein du Conseil de la nation.

Il succède ainsi à Salah Goudjil, dont les deux mandats sont arrivés à échéance le mois dernier. Salah Goudjil, qui avait pris la tête du Conseil de la nation en avril 2019 après la désignation d’Abdelkader Bensalah à la présidence intérimaire de la République, ne pouvait pas briguer un nouveau mandat.

Âgé de 94 ans, Salah Goudjil avait été nommé sénateur du tiers présidentiel en janvier 2013. Après douze années passées au Sénat, soit deux mandats de six ans, la Constitution lui interdit de briguer un autre mandat. Le nouveau président du Sénat a un parcours professionnel et politique des plus colorés.

Diplômé de l’École nationale d’administration (ENA) en 1970, après avoir obtenu son baccalauréat philo en 1966, Azzouz Nasri a fait toute sa carrière dans le secteur de la justice, occupant plusieurs fonctions. Il a notamment été premier président de la Cour suprême entre 1995 et 2001, ainsi que procureur général auprès des cours de justice de Skikda et de Constantine.

Il a également exercé dans les tribunaux de Chlef et de Mostaganem, avant de rejoindre le Conseil constitutionnel. Dans son discours inaugural après son investiture, il a appelé l’ensemble des sénateurs à s’en tenir au « devoir parlementaire sain et serein en toutes circonstances et dans toutes leurs actions », et à se consacrer pleinement à leur rôle de parlementaires, qui consiste à élaborer et voter des lois ainsi qu’à contrôler l’action du gouvernement.

 « L’Algérie, pacifique mais intraitable… »

« Sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie avance à pas sûrs sur la voie du développement et du progrès, et a réalisé des résultats positifs à tous les niveaux, qui sont tangibles sur le terrain et ne peuvent être niés par ceux qui ne veulent pas voir », a-t-il déclaré.

« Nous devons nous engager dans cette entreprise nationale noble enclenchée par le président Tebboune et contribuer efficacement à la concrétisation des réformes globales et diversifiées qu’il a mises en œuvre, afin de réaliser un développement durable et de hisser l’Algérie économiquement, à l’horizon 2027, au rang des économies internationales émergentes », a-t-il insisté.

Comme attendu, dans ces instants où une certaine France a lancé sa meute contre le pays, le successeur de Goudjil n’a pas manqué d’évoquer la crise qui couve entre les deux pays depuis des mois en adressant des messages clairs et sans équivoque. « La France officielle doit assumer les agissements de ses responsables », a-t-il déclaré à ce sujet.

« L’Algérie, qui se montre pacifique mais intraitable contre ses ennemis et ceux qui conspirent contre elle en secret comme en public, n’accepte, en toutes circonstances et dans tous les cas, aucune atteinte à ses décisions souveraines et indépendantes, quelle qu’en soit l’origine, notamment celle de la France, nostalgique de son passé colonial, qui essaie de déstabiliser nos institutions constitutionnelles et de mettre en doute la probité de notre système judiciaire », a-t-il ajouté.

Catégorique, il a affirmé que « l’Algérie rejette catégoriquement toute forme de chantage politique, de basses et futiles pratiques politiciennes, ainsi que les opérations de violation de sa souveraineté sous couvert d’action diplomatique ». Il a rappelé à l’occasion que l’Algérie tient à bâtir des « relations bilatérales d’égal à égal, basées sur le respect mutuel et les intérêts réciproques » avec la France et les autres pays.

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L'express quotidien du 13/08//2025

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