C’est le jour J pour près de 800 000 candidats inscrits aux épreuves du brevet d’enseignement moyen (BEM). Ces derniers, répartis sur quelque 30 000 centres d’examens, concourront pendant trois jours, afin d’accéder au cycle secondaire.
Les élèves passeront les épreuves dans neuf matières, en sus de la langue amazighe pour les élèves concernés. Les candidats auront pour le premier jour quatre matières : langue arabe, sciences physiques et technologie pendant la matinée. Dans l’après-midi : éducation islamique et éducation civique.
Pour la deuxième journée, les candidats passeront les épreuves des mathématiques et de langue anglaise, et pour l’après-midi, ils auront l’histoire-géographie. Pour la troisième et dernière journée, les élèves plancheront sur l’épreuve de langue française, puis sur celle des sciences de la nature et de la vie et enfin sur celle de langue amazighe dans l’après-midi.
En prévision de cet examen, le ministère de l’Éducation nationale a assuré avoir pris toutes les dispositions nécessaires au bon déroulement de la session, 2025. « Toutes les mesures et dispositions relatives à l’organisation des épreuves du BEM ont été prises afin de permettre aux candidats de concourir dans des conditions optimales, à savoir la mobilisation d’effectifs issus du secteur pour la supervision de l’opération », a assuré, Mohamed Hadj Kola, secrétaire général de l’Office national des examens et concours (ONEC).
S’agissant des sujets, « aucun changement n’est prévu par rapport aux années précédentes », a affirmé M. Kola, précisant que les sujets « seront puisés dans les cours dispensés en classes durant l’année scolaire ». Il a appelé, à cet égard, les candidats à « éviter d’interagir avec les faux sujets circulant sur les réseaux sociaux », les invitant à « se concentrer plutôt sur la révision et la préparation ».
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale, qui a recommandé la prudence face aux informations erronées relayées par les différents sites et réseaux sociaux, a appelé les candidats à préparer leurs examens dans le calme, loin de la pression et autres sources de diversion.
De plus, et dans le souci de faciliter le parcours des candidats, il a opté pour le maintien des sites dédiés au retrait des convocations pour les examens écrits et ce, jusqu’au dernier jour de leur déroulement, afin de leur permettre d’obtenir une nouvelle copie en cas de perte.
A ce propos, l’ONEC avait souligné l’importance de vérifier au préalable le site d’examen auquel il a été affecté afin d’éviter de s’y présenter tardivement, tout en gardant en sa possession la convocation et la carte d’identité nationale qui seront présentées à chaque accès au centre jusqu’au terme des épreuves.
Évoquant les principales mesures visant à garantir la transparence des examens, M. Kola a rappelé, notamment, « l’interdiction stricte d’utiliser ou d’introduire dans les centres d’examen tout moyen de communication », soulignant que « la loi prévoit des sanctions à l’encontre de toute personne se présentant à la place d’un autre candidat ».
En effet, le ministère de la Justice a pris, en coordination avec les secteurs concernés, une batterie de mesures proactives pour prévenir et lutter contre les crimes de fraude et de fuite des sujets d’examens, notamment les infractions liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC).
Les contrevenants encourent de lourdes peines de prison. Les articles 253 bis, 6 et suivants, sous le chapitre intitulé « de l’intégrité des examens et concours », prévoient la qualification en délit ou en crime et trois niveaux de peine. Les peines peuvent aller d’un an à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 à 300 000 dinars, et de 5 à 10 ans et de 500 000 à 1 million de dinars d’amende.
Les peines pourront par ailleurs, aller de 7 à 15 ans de prison et l’amende jusqu’à 1,5 million de dinars dans le cas où, les faits de divulgation et de diffusion des sujets ou du corrigé des épreuves, pendant ou avant les épreuves, ont abouti à l’annulation des épreuves en partie ou en totalité.
Quant aux candidats surpris avec des antisèches, ils encourent pour leur part, des actions administratives, comme l’exclusion et l’interdiction de repasser l’examen pendant une période déterminée.
S’agissant des mécanismes de soutien psychologique envisagés au profit des candidats, le ministère de l’Éducation a assuré avoir affecté des psychologues au niveau de l’ensemble des sites d’examen afin d’aider les étudiants à effectuer, en toute sérénité, les épreuves du BEM, en concertation avec les services du ministère de la Santé.
La DGSN déploie un plan spécial
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un ensemble de mesures sécuritaires destinées à assurer le bon déroulement des examens à travers l’ensemble du territoire national.
Dans un communiqué rendu public, elle a précisé que ce plan de sécurité comprend notamment le renforcement des patrouilles motorisées et pédestres déployées par les équipes opérationnelles de la police.
Ces dernières veilleront à fluidifier la circulation, en particulier aux abords des centres d’examen, afin de garantir l’accès aisé des candidats et du personnel éducatif. Par ailleurs, des unités spécialisées ont été mobilisées pour accompagner l’acheminement sécurisé des sujets d’examen vers les différents établissements concernés