19.9 C
Alger

L’Algérie, premier producteur de GNL en Afrique

L’Algérie est le premier pays africain en termes de production de gaz naturel liquéfié (GNL), avec une capacité de production de 25,3 millions de tonnes par an. Cette performance intervient à un moment où le continent accélère ses investissements pour renforcer sa position sur le marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL).

Selon un récent rapport publié par l’unité de recherche de la plate-forme spécialisée Ettaqa, huit pays africains, dont l’Algérie, le Nigéria et l’Égypte, constituent l’épine dorsale de l’industrie du GNL du continent, avec une capacité de production totale atteignant 77,3 millions de tonnes par an début 2025. Cela représente environ 15 % de la capacité mondiale estimée à 492 millions de tonnes d’ici 2024.

L’Algérie abrite quatre grandes installations de GNL de Sonatrach, situées entre les villes d’Arzew et de Skikda. Les plus importants d’entre eux sont les complexes GL1Z et GL2Z d’Arzew, avec une capacité de production de 16,1 millions de tonnes par an, auxquels s’ajoutent le complexe GL3Z d’une capacité de 4,7 millions de tonnes et le complexe de Skikda, doté d’une seule unité de liquéfaction estimée à 4,5 millions de tonnes.

Le Nigéria arrive en deuxième position avec une capacité de liquéfaction de 22,2 millions de tonnes par an, grâce aux six unités de production du complexe NLNG de Bonny Island. L’Égypte arrive en troisième position avec 12,2 millions de tonnes via les usines de Damiette et d’Idku, malgré une baisse de sa production nationale et son passage à l’importation de GNL ces derniers mois.

L’Angola (5,2 millions de tonnes) et la Guinée équatoriale (3,7 millions de tonnes) complètent la liste des cinq premiers pays africains en termes de capacité de liquéfaction. Parallèlement, la Mauritanie et le Sénégal ont commencé à pénétrer le marché de l’exportation grâce à la première phase du projet Tortue Ahmeyim, dont la production a démarré en janvier 2023 avec une capacité de 2,3 millions de tonnes par an.

L’unité de recherche sur l’énergie prévoit que la part de l’Afrique dans la capacité mondiale de liquéfaction atteindra 19 % d’ici 2050, grâce aux expansions prévues dans des pays comme le Mozambique, le Nigéria et le Sénégal. Parallèlement, les exportations totales de gaz naturel liquéfié d’Afrique ont atteint environ 38,85 millions de tonnes en 2024, en baisse par rapport à 2023.

Notons par ailleurs que, selon un rapport de l’Union internationale du gaz (UIG), l’Algérie s’est classée, en 2024, au septième rang mondial en termes de capacité de production de GNL, devançant, au niveau africain, le Nigeria (8e position) avec une capacité de production de près de 22,2 millions de tonnes/an et l’Égypte (10e position) avec 12,2 millions de tonnes.

Les États-Unis d’Amérique arrivent en tête de ce classement avec 91,4 millions de tonnes/an, suivis de l’Australie (87,6 millions de tonnes/an) et du Qatar (77,1 millions de tonnes/an). Ces trois pays représentant ensemble plus de la moitié de la capacité de production mondiale.

La Malaisie arrive, quant à elle, en quatrième position avec une capacité de production de 32 millions de tonnes/an, juste avant l’Indonésie (30,3 millions de tonnes/an), la Russie (29,1 millions de tonnes/an), l’Algérie, le Nigeria, Trinité-et-Tobago (14,8 millions de tonnes/an) et l’Égypte.

La capacité de production de GNL dans le monde a augmenté à 483,1 millions de tonnes/an jusqu’à fin février 2024, tandis que l’utilisation moyenne de la capacité de production exploitée était d’environ 88,7 % l’année dernière, en légère baisse par rapport à 2022 (89 %).

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 04/06//2025

Derniers articles