Le chef de l’État a mis l’accent sur l’impératif de prendre en compte la spécificité et le volume de la production nationale, qui doit être adopté comme un indicateur économique principal qui détermine avec une grande précision les ressources qui doivent être importées, pour répondre à des besoins économiques vitaux.
L’activité d’importation s’est taillée la part du lion dans le menu de la réunion du Conseil des ministres tenue hier. Le président Tebboune a donné, à cette occasion, plusieurs instructions qui annoncent un changement profond dans le commerce extérieur tel que pratiqué jusqu’ici en Algérie.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen de plusieurs dossiers. Il a été question en particulier de la création de deux instances nationales chargées de l’importation et de l’exportation, de la dotation des élèves en tablettes numériques ainsi que des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des économes.
Après la présentation d’un exposé au sujet de la création de deux instances nationales chargées de l’importation et de l’exportation, le président Tebboune a donné des instructions pour « enrichir les textes et les mécanismes juridiques des deux instances qui doivent être étudiés avec précision et qui doivent être adéquats y compris pour les prochaines décennies et compatibles avec les mécanismes internationaux », indique un communiqué de la présidence de la République.
Le chef de l’État a insisté, selon la même source, sur la nécessité « d’une coordination totale entre le ministère du Commerce extérieur, les banques, les douanes pour un contrôle intelligent, ciblé et efficace qui protège la production nationale et oriente l’importation en fonction des besoins nécessaires du pays ». Il a demandé en ce sens « d’arrêter des critères précis qui définissent la qualité des importateurs et des exportateurs dans les textes réglementaires régissant les deux instances en charge de l’importation et de l’exportation, tout en organisant et codifiant l’importation ».
Il a ordonné dans le même chapitre la création de « nouveaux mécanismes pour la régulation de l’importation, dont des coopératives d’achats collectifs qui permettront de clarifier la vision dans les opérations d’importation ». Le président Tebboune a mis l’accent sur l’impératif de prendre en compte la spécificité et le volume de la production nationale, qui doit être adopté comme un indicateur économique principal qui détermine avec une grande précision les ressources qui doivent être importées, pour répondre à des besoins économiques vitaux.
Le président Tebboune a chargé, à cet effet, le ministre du Commerce extérieur de mettre en place des « normes purement algériennes qui doivent être respectées par tous les opérateurs économiques importateurs et ce, quels que soient les produits à importer ».
Tablettes numériques pour les écoles et des centres pour les enfants autistes
Au sujet de la dotation des écoles primaires en tablettes numériques, le chef de l’État a donné instruction pour qu ‘ « un taux d’intégration de 70 % soit exigé dans la fabrication de ces tablettes avec la participation d’entreprises algériennes ayant de l’expérience dans ce domaine ». La généralisation de ces appareils dans les écoles doit être, dit-il, « une occasion pour les startups activant dans ce domaine de se tailler une place sur le marché national ».
Sur un autre plan, le Conseil des ministres a donné son feu vert pour la révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des économes travaillant dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’enseignement supérieur.
Le président Tebboune a donné instruction, par ailleurs, pour créer un « centre national et des annexes régionales dédiés à la prise en charge des enfants autistes », a conclu le communiqué du Conseil des ministres.
