Dans une déclaration faite hier, le patron de la compagnie maritime française CMA CGM a indiqué qu’il y a volonté d’œuvrer à « dépasser les difficultés opérationnelles et avancer dans la bonne direction ».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier, Rodolphe Saadé, président-directeur général de la compagnie maritime française CMA CGM, spécialisée dans le transport de conteneurs et le fret international.
La rencontre s’est tenue au Palais d’El Mouradia en présence du directeur de cabinet de la présidence, Boualem Boualem, et du ministre des Transports, Saïd Sayoud. Rodolphe Saadé est un homme d’affaires franco-libanais, proche du président français Emmanuel Macron.
Il est également le premier responsable français à se rendre en Algérie depuis la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, début avril 2025. Cette visite intervient dans un contexte de crise diplomatique entre Alger et Paris.
Les premiers signes de tension entre les deux pays sont apparus en juillet 2024, après la prise de position officielle de la France en faveur du prétendu plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.
Cette crise a provoqué une série de tensions entre les deux capitales, avec une communication réduite au strict minimum pendant plusieurs mois. La venue de Rodolphe Saadé devait initialement avoir lieu peu après la visite de Jean-Noël Barrot.
Elle avait pour objectif de relancer les relations économiques entre les deux pays. Cependant, la détérioration de la situation diplomatique a entraîné l’annulation de cette visite.
Le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) avait lui aussi prévu une visite en France, le 15 avril. Cette visite a été annulée après que les autorités françaises ont déconseillé à un chef d’entreprise français de venir en Algérie pour concrétiser un projet.
Le CREA a dénoncé cette attitude et a estimé qu’elle allait contre les discours officiels qui appelaient à calmer les relations entre les deux pays. Rodolphe Saadé dirige l’un des plus grands groupes maritimes au monde.
La rencontre d’hier intervient dans un moment politique sensible. Elle pourrait marquer un premier signal d’apaisement entre Alger et Paris, même si aucun accord n’a été annoncé.
Pour l’heure, les discussions restent limitées à des initiatives économiques et aux échanges entre milieux d’affaires. Dans une déclaration faite à l’issue de l’audience, Rodolphe Saadé a affirmé sa conviction en les capacités de développement de l’Algérie.
Il a ajouté : « Je suis honoré de rencontrer le Président Tebboune pour aborder les différents projets de CMA-CGM en Algérie avec l’appui du ministre des Transports. »
Nous avançons rapidement dans ces différents projets. Et nous croyons qu’il y a de grandes et réelles potentialités dans le pays. » Il a également souligné l’existence d’une volonté d’œuvrer à « dépasser les difficultés opérationnelles et avancer dans la bonne direction ».