Le président de la fédération algérienne de Lutte, Hamza Deghdough, estime que l’engagement d’un sélectionneur étranger, iranien en particulier, est de nature à aider la sélection à décrocher de meilleurs résultats dans les compétitions internationales.
Que pensez-vous des résultats réalisés récemment par les sélections nationales de lutte en Championnats d’Afriques qui se sont déroulés au Maroc ?
Je pense que les résultats étaient très probants. Nous avons décroché huit médailles, dont quatre en lutte libre et quatre en lutte gréco-romaine. Les médailles d’or ont été décrochées par Sid Azara, Oukali, Dridi en plus d‘une médaille d’argent de Guillou qi s’est incliné en finale. Il ne faut pas oublier aussi la médaille de Aouissi Chaïma qui a remporté la première médaille d’or féminine pour l’Algérie la catégorie des -57 kg. Dans les sélections jeunes nous avons terminé premiers que ce soit avec les Cadets ou les Juniors, alors que nous avons décroché la deuxième place avec les seniors, derrière l’Egypte qui s’est présenté avec tous ses athlètes, ce qui n’a pas été notre cas où nous devions faire sans certains de nos athlètes.
Donc vous êtes satisfaits de ces résultats, n’est-ce pas ?
Certainement. Nos athlètes ont fait ce qu’il fallait et ont arraché des résultats très satisfaisants, sachant que nos sélections subissent un lifting, avec un rajeunissement des effectifs. Notre principal objectif maintenant c’est les JO 2028 de Los Angeles que nous devrons bien préparer.
Préparer les JO impose une préparation très soutenue avec un travail à long terme, n’est-ce pas ?
Oui. Nous souhaitions obtenir le OK du Ministère des Sports pour engager un entraîneur étranger et nous sommes toujours en attente d’une réponse de notre tutelle après la demande qu’on a formulée. Tout le monde sait que les entraîneurs originaires d’Asie sont les meilleurs sur le plan international, surtout les coachs venant d’Iran et du Kazakhstan. Nous nous sommes entendus avec des techniciens iraniens et on attend le feu vert du Ministère pour les ramener et débuter le travail avec eux.
Pensez-vous qu’il y a un travail à la base qui se fait par votre fédération ?
Les résultats enregistrés au niveau des sélections jeunes prouvent que cela n’est pas le fruit du hasard, mais bel et bien un travail de base qui se fait. On compte sur des jeunes athlètes qui devraient avoir leur mot à dire dans un avenir proche, même s’ils doivent, bien sûr, bien être pris en charge. Lors des championnats d’Afrique en Egypte, on a pu compter sur tous nos athlètes, puisqu’il y a eu des restrictions budgétaires, mais malgré cela on est très fier de ce qu’on fait les sélections U 17 et U 20 et nous avons aussi de bons jeunes dans la catégorie U 15.
Peut-on dire que les athlètes qui ont participé aux JO de Paris ont dépassé les résultats décevants obtenus lors de cette compétition ?
Après l’échec aux JO de Paris, les athlètes sont revenus plus forts et on décidé de s’impliquer à nouveau. Pour preuve, ils ont tous participé aux derniers championnats nationaux avant de prendre part aux championnats d’Afrique.
Qu’est-ce qui vous a manqué lors de ces JO de Paris ?
Après les JO nous avions tenu une réunion au niveau de la fédération pour énumérer les causes de cet échec. Nous avons tenu des réunions avec les athlètes et les entraîneurs et même le staff médical sachant qu’il y avait des blessures au niveau du groupe qui nous ont privés de certains athlètes, tel que Rouabhi, qui était qualifié mais qui a eu une grave blessure aux ligaments croisés qui l’a privé de cette compétition.
Vous savez, le niveau de la lutte mondiale a énormément évolué par rapport aux dernières années. Malgré la très bonne préparation effectuée, mais il faut savoir que l’expertise étrangère est très importante pour faire hausser notre niveau. Certes, c’est bien de se qualifier aux Jo mais pour y réaliser des résultats probants, il faudra engager des entraîneurs qui ont des traditions dans la préparation d’athlètes pour gagner des médailles, d’où le notre souhait d’engager un technicien iranien pour la sélection nationale.