L’Algérie, qui possède les plus importantes réserves d’or d’Afrique, avec des gisements prouvés de presque 174 tonnes, compte exploiter au mieux cette richesse potentielle de son sous-sol, avec notamment la mise en place de partenariats avec des investisseurs étrangers tout en laissant la porte ouverte aux investissements nationaux et aux petits investisseurs locaux.
Le potentiel du sous-sol algérien est immense et, en matière de minerai aurifère, les chiffres sont éloquents : le dernier rapport (3 mai 2024) du Conseil mondial de l’or (WGC) positionne l’Algérie parmi les plus importants pays détenteurs d’or, la faisant ainsi entrer dans le groupe des 25 nations qui détiennent les plus grandes réserves aurifères dans le monde. Mieux encore, le pays détient la première place dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) en termes de réserves d’or.
Les données du World Gold Council indiquent que l’Algérie détient une réserve d’or estimée à 173,56 tonnes. Une réserve qui la place au 25ᵉ rang d’un classement mondial largement dominé par les États-Unis avec ses 8133,46 tonnes, l’Allemagne avec ses 3352,31 tonnes et l’Italie avec ses 2451,84 tonnes.
Au niveau africain, l’Algérie se classe en première position en termes de réserves de ce métal précieux, suivie par la Libye (146,65 tonnes), l’Égypte (125,97 tonnes) et l’Afrique du Sud (125,41 tonnes).
Ces réserves algériennes en or représentent actuellement près de 10 milliards de dollars, étant donné que le prix de l’or fluctue sur le marché mondial, comme c’est le cas pour toutes les matières premières. Jusqu’en 2021, la production aurifère en Algérie a atteint 6,8 tonnes, selon les chiffres avancés en mars 2022 par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, cité alors par l’agence de presse officielle APS.
M. Arkab avait expliqué que les mines d’or relevant de l’ENOR comptent une réserve géologique de l’ordre de 51 tonnes d’or exploitables, nécessitant « un investissement financier important et des techniques d’exploitation spéciales ». Le ministre a fait savoir que la réserve géologique nationale aurifère est estimée à 124 tonnes.
Il a également indiqué que le gouvernement avait « tracé une stratégie pour l’exploitation et la valorisation des richesses en or, dans l’objectif de mettre un terme au phénomène de l’exploitation illégale des minerais d’or dans plusieurs régions du Sud ».
Ainsi, l’Algérie compte faire de l’exploitation de ses gisements un segment important de la diversification de son économie et de ses exportations. Le groupe public Sonarem vient de dévoiler de nouveaux chiffres relatifs aux réserves du pays, notamment en or et en marbre.
Dès lors, pour la mise en valeur de ce potentiel, les partenariats à l’international représentent un pilier essentiel dans la démarche du groupe algérien basée sur l’exploitation des ressources minières, leur transformation industrielle et l’amélioration de la gouvernance.
Sur instruction du président de la République M. Abdelmadjid Tebboune, les ressources nationales ne doivent plus être exportées à l’état brut et doivent être transformées localement à chaque fois que cela est possible.
Les mines d’or, situées dans le Hoggar à Tirek et Amesmessa, recèlent plus de 60 tonnes d’or pur selon les estimations du groupe Sonarem et, pour leur exploitation optimale et scientifique, l’Algérie compte ouvrir la voie aux investissements locaux et étrangers dans ces deux mines situées.
Dans ce sens, le groupe australien Lionbridge a récemment exprimé son intérêt pour investir dans l’exploitation de ces deux mines d’or, aujourd’hui situées dans la wilaya d’In Guezzam, sur une superficie globale de 141 000 ha.
Pour stimuler l’exploitation et encadrer la filière, le gouvernement s’est appuyé sur l’arrêté ministériel de septembre 2020, fixant le modèle du cahier des charges relatif aux conditions et aux modalités d’exploitation minière et artisanale de l’or.
Ainsi, 103 micro-entreprises d’exploitation aurifère artisanale ont pu bénéficier de la régularisation réglementaire dans la wilaya de Djanet.
