Le recrutement des enseignants se fait conformément à l’ordonnance 06-03 portant statut général de la fonction publique et au décret exécutif 25-54 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale. Ces lois accordent la priorité, dans le recrutement direct, aux diplômés des écoles normales supérieures (ENS).
Dans une réponse écrite à une question de Slimane Zerkani, député du groupe parlementaire MSP, le ministre de l’Éducation, Mohamed Seghir Saadaoui, n’a pas dérogé à la règle. Comme ses prédécesseurs, M. Saadaoui a rappelé que les diplômés des ENS bénéficient d’une priorité pour accéder aux postes d’enseignants, comme le prévoit l’ordonnance n° 06-03 du 15 juillet 2006 portant statut général de la fonction publique et le décret exécutif 25-54 du 21 janvier 2025 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale. Mais en cas de déficit d’encadrement, il est procédé, conformément à l’ordonnance 06-03 de la fonction publique, à l’organisation d’un concours de recrutement sur épreuves, sur titres ou à un test professionnel, a-t-il précisé.
En matière de promotion, M. Saadaoui a expliqué que la réglementation en vigueur prévoit trois voies d’avancement de grade. Il s’agit en effet de l’organisation de concours professionnels accessibles aux enseignants justifiant d’un minimum de cinq années de service effectif, de l’inscription sur une liste d’aptitude, à condition de justifier d’une ancienneté de dix années dans l’exercice effectif du métier, ainsi que de la valorisation d’un diplôme universitaire obtenu après l’intégration, à condition que ce diplôme soit en lien avec la spécialité requise pour le poste. Il a, en outre, précisé que ces formes de promotion sont conditionnées par l’existence de postes budgétaires vacants et par des quotas spécifiques attribués, conformément aux dispositions et normes régissant les différents secteurs de la fonction publique.
Concernant l’adoption d’une approche participative avec les sortants des ENS à propos des concertations sur le statut particulier des travailleurs de l’éducation et le régime indemnitaire, le ministre de tutelle a affirmé que « les syndicats agréés qui couvrent les grades des enseignants intègrent dans leurs instances des membres issus aussi bien des ENS que des universités, sans aucune discrimination ou favoritisme ». Selon lui, « tous ces syndicats ont formulé leurs propositions et remarques, et participé aux concertations organisées par le ministère, sous la supervision de la commission technique installée à cet effet ».