26.9 C
Alger

Le bac 2025 sous contrôle, l’Etat veille au bon déroulement des examens

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Sadaoui, a donné, hier, à partir du lycée El Idrissi, commune de Sidi M’hamed (Alger), le coup d’envoi officiel des épreuves nationales de l’examen du baccalauréat, session 2025.

Durant cinq jours, 878 857 candidats passeront les épreuves finales du baccalauréat dans sept filières, au niveau de 2964 centres d’examen, sous la supervision de 308 000 encadreurs.

Lors d’un point de presse, M. Saadaoui a rappelé que l’État a mobilisé d’importants moyens pour garantir le bon déroulement de cet examen. Il a affirmé également que de nombreuses institutions publiques accompagnaient le ministère de l’Éducation dans l’organisation du baccalauréat.

Il a cité entre autres le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, le ministère de la Jeunesse et des Sports qui « ouvre les maisons de jeunes pour héberger les candidats au bac, le ministère des Affaires religieuses « qui ouvre les mosquées », et les services de sécurité qui assurent la sécurisation du transport des sujets et des copies d’examen du baccalauréat.

Le ministre a précisé également que des instructions ont été données pour une prise en charge des candidats, qu’ils soient scolaires ou libres, à l’intérieur et à l’extérieur des centres d’examen. Bien que la préparation de l’examen soit faite de manière « très respectable », sa réussite, estime le premier responsable du secteur, ne se mesurera qu’à la fin de la session.

Il a également fait savoir que des instructions ont été données aux directions de l’éducation des wilayas de garantir les meilleures conditions, notamment dans les régions les plus chaudes du pays. « Tous les centres ont été équipés de climatiseurs. Et cela s’accompagne par un contrôle constant de l’alimentation en électricité pour éviter tout arrêt de l’air conditionné ».

La pédagogie pour éradiquer la fraude

D’après le ministre, la fraude aux examens est un phénomène « inacceptable » qui sera combattue par des moyens pédagogiques et techniques. Il fait savoir en effet que les cas de fraude sont en régression remarquable. « Les cas de triche sont aujourd’hui très rares », estime le ministre. Plus explicite, M. Saadaoui précise que lors des épreuves du BEM, 35 cas de triche ont été enregistrés sur une population de plus de 826 000 candidats», a dit le ministre. Un chiffre qui, en langage des mathématiques, est considéré comme « négligeable ».

Pour contrecarrer ce phénomène, des sanctions pénales et administratives sont prises contre les contrevenants.  Ces mesures, poursuit le ministre, sont « considérées comme étant une approche éducative ». La justice suit ses propres procédures et le MEN fait en sorte que l’élève lui-même s’oppose à la triche. « Nous apprenons aux écoliers dès le cycle primaire que la triche est une forme de trahison, pour qu’ils la rejettent eux-mêmes », a dit le ministre.   « Certes, les fraudeurs ont été portés devant la justice. Mais quand le prévenu est un mineur, il est présenté à un juge spécialisé. Et la mesure prise n’est pas punitive, mais éducative. Et c’est ce que certains semblent ignorer en parlant de peines de 10 ans de prison ».

Perturbation partielle d’internet

Contrairement aux dernières années, internet est resté accessible pour ses usagers pendant les épreuves du bac.  Uniquement, de légères perturbations ont été constatées sur les réseaux sociaux. d’après les internautes, il s’agit d’une évolution positive dans l’approche sécuritaire des examens. « L’objectif est toujours toutefois de garantir la transparence de l’épreuve du baccalauréat. Couper internet est une des solutions qui a été prise. Mais si d’autres solutions sont possibles, elles seront privilégiées pour ne pas nuire aux autres secteurs d’activité », indiquant que son département statue sur des « solutions alternatives » aux coupures d’internet durant les examens nationaux.

Concours de recrutement et réforme des programmes  

Dans un autre volet, M. Saadaoui a annoncé la réouverture des concours de recrutements d’enseignants, et ce, en fonction des besoins exprimés par le secteur. Sans fournir plus de détails, le ministre a précisé que le recours au système de contractualisation durant la pandémie de Covid-19 s’expliquait par l’impossibilité d’organiser des concours dans un contexte sanitaire délicat.

Par ailleurs, le ministre de l’Éducation a évoqué une réforme en profondeur du système éducatif, notamment au niveau du cycle primaire, en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement.

Dans cette optique, il a indiqué que la Commission nationale pour la qualité de l’éducation, récemment créée, a d’ores et déjà finalisé ses travaux sur les programmes des première, deuxième et troisième années du primaire (AP). L’annonce officielle de ces réformes est prévue prochainement, avant d’entamer la révision des programmes des quatrièmes et cinquièmes AP. Le ministre a souligné que cette réforme vise à bâtir un système éducatif cohérent, adapté aux évolutions scientifiques et aux besoins réels des élèves selon chaque niveau et palier d’enseignement.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 16/06//2025

Derniers articles