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Toute l’Algérie pleure Marwa

Un autre crime horrible vient de secouer l’opinion publique algérienne. La disparition de la jeune Marwa Boughachiche, âgée de 12 ans, a connu une fin tragique. Le procureur de la République près le tribunal de Constantine a confirmé, dans un communiqué rendu public dimanche dernier, que le corps sans vie découvert dans la forêt de Djebel El Ouahch est bel et bien celui de la fillette portée disparue depuis le 22 mai dernier.

Le parquet a précisé que « dans le cadre des investigations sur la disparition de la jeune Boughachiche Marwa, le 22 mai 2025, des informations nous sont parvenues, faisant état de la présence d’un cadavre non identifié dans la forêt de Djebel El Ouahch ».

Dépêchés sur les lieux, les services de la police judiciaire, de la police scientifique et des médecins légaux ont effectué les examens nécessaires et des échantillons ont été prélevés.

L’analyse ADN du corps décomposé de la victime, poursuit la même source, a confirmé qu’il s’agit de la fillette disparue Boughachiche Marwa, précisant que les investigations sont toujours en cours sous la supervision du parquet pour déterminer les circonstances de ce crime abominable et identifier les auteurs.

Une triste nouvelle tombée comme un couperet, sur sa famille, mais aussi sur tous les Algériens qui, depuis l’annonce de sa disparition, s’étaient mobilisés pour la retrouver saine et sauve. Cet infanticide, qui n’a pas encore révélé ses circonstances, a bouleversé l’opinion publique, dont une grande partie réclamait depuis longtemps l’application de la peine de mort dans ce genre de crimes.

En effet, la question de la peine de mort et du moratoire adopté depuis 1993 en Algérie revient à chaque fois qu’une affaire d’infanticide ou de viol sur mineur est révélée.

Contacté par l’Express, Farouk Ksentini, avocat et président de l’ex-Commission nationale de protection et de promotion des droits de l’homme (CNPPDH), a estimé que la peine de mort doit être prononcée de « façon exceptionnelle » à l’encontre des auteurs d’infanticides.   « Il faut absolument que le châtiment le plus sévère soit infligé aux auteurs de cet assassinat abominable. »

Ces crimes contre les enfants sont « tellement abominables et insupportables qu’on ne peut tolérer que de pareils crimes surviennent dans l’avenir », poursuit notre interlocuteur. « Il faudrait exceptionnellement rétablir la peine capitale contre les auteurs d’infanticides », plaide-t-il.

Pour rappel, l’Algérie fait partie des États, membres de l’ONU, qui observent un moratoire sur la peine de mort.  Les exécutions sont suspendues depuis 1993, bien que les juges continuent de prononcer cette sentence.

En mai dernier, au lendemain d’une agression sexuelle dont a été victime un enfant à Oran, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaa  n’a pas exclu le rétablissement de la peine capitale pour certains crimes. « L’État algérien est souverain dans ses décisions. Si la situation est jugée suffisamment grave pour nécessiter l’application de cette peine, nous procéderons à sa réactivation », a déclaré le Garde des sceaux en réponse aux questions des députés sur le projet de loi relatif à la prévention contre les drogues et les substances psychotropes.

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L'express quotidien du 22/09//2025

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