Les célébrations du 63eme anniversaire de l’indépendance nationale et les messages de félicitations de chefs d’état et de gouvernement à cette occasion ont été marqués par celui du président américain, Donald Trump, envoyé au président de la république, Abdelmadjid Tebboune dans lequel il appelle à plus de partenariat entre les deux pays.
Dans ce message, le président américain souligne : « Monsieur le président, au nom des États-Unis d’Amérique, je vous adresse mes plus chaleureuses félicitations à l’occasion du 63e anniversaire de l’Indépendance nationale, qui tombe le 5 juillet.»
Donald Trump, en faisant le rapprochement des dates d’anniversaires de l’indépendance des deux pays, le 4 juillet pour les Etats-Unis et le 5 juillet pour l’Algérie, fait cette réflexion importante : « Alors que nous, les États-Unis d’Amérique et l’Algérie, célébrons ensemble la fête de l’Indépendance le même jour, nous rappelons à cette occasion le partenariat durable qui unit nos deux nations ».
En fait, le locataire de la Maison Blanche a tenu à rappeler en cette circonstance que les deux pays sont déjà unis, depuis longtemps, par des relations apaisées, et des points de vues presque similaires sur bien des dossiers internationaux, ou la manière de résoudre les conflits régionaux à l’ombre de relations économiques vigoureuses.
Il l’expliquera d’ailleurs en relevant : « ensemble, nous avons remporté des succès en matière de promotion de la stabilité régionale, de lutte contre le terrorisme et de sécurisation des frontières, au bénéfice de notre sécurité commune et de nos relations économiques ».
Faisant le parallèle entre vision politique et coopération économique, bien évidemment, les Etats-Unis basant leur modèle de coopération sur la solidité des relations économiques avec les pays tiers, Donald Trump poursuit, dans son message au Président Tebboune : « notre coopération est aujourd’hui en passe de créer un avenir plus sûr et plus prospère pour les Américains et les Algériens ».
Un message profond sur le plan politique, pragmatique sur la forme, et lucide dans le fond, puisque les deux pays sont liés par des rapports politiques et économiques stratégiques, allant même dans le secteur énergétique à une sorte de deal entre les deux Etats pour une continuité de la coopération entre sociétés pétrolières des deux pays en dépit des aléas, des contingences et des vicissitudes de l’agenda géopolitique international.
Plus qu’un souhait, Trump conclut son message par une dernière volonté : « nous aspirons à ce que notre relation continue de prospérer, en particulier dans les domaines du commerce et des échanges culturels, car nous pouvons tracer un avenir meilleur pour nos deux pays ».
Le président Américain confirme tout le respect des Etats-Unis d’Amérique pour la révolution algérienne, et, au-delà, pour un pays qui a toujours été aux côtés des Américains dans les moments difficiles.
Politiquement, Alger et Washington ont été toujours en phase sur bien des dossiers internationaux, et le cas de l’invasion du Sahara Occidental en décembre 1975 par Rabat a été le départ d’une collaboration étroite entre le département d’Etat et le ministère des affaires étrangères sur ce dossier, et bien d’autres encore à l’échelle africaine.
Plus près de nous, et durant ces derniers mois, Alger et Washington ont par ailleurs montré leur volonté de renforcer leur coopération dans le domaine énergétique par des contrats importants entre le groupe algérien Sonatrach et des majors américaines.
Faut-il alors rappeler que les deux Etats entretiennent des relations politiques, économiques et culturelles historiques depuis 1776 et l’indépendance des Etats-Unis dont l’Algérie a été le premier état à reconnaitre la nation américaine.
Pour autant, il y a lieu de relever, comme vient de le signaler le chef de la diplomatie algérienne Ahmed Attaf, l’intérêt de Washington à l’Algérie, un pays attractif et important pour les investissements pétroliers américains.
Il faut également souligner qu’Alger et Washington sont en phase sur des dossiers sensibles, dont la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent ou la lutte contre le trafic des êtres humains et de drogue.
Le message de Donald Trump au président Tebboune n’est, en ce sens, que la profonde réalité des relations politiques entre les deux pays.
