« Nous avons un besoin résolu d’aller vers la création de confédérations interafricaines pour promouvoir les échanges commerciaux et favoriser le développement du marché commercial panafricain. » « La ZLECAF est un premier pas dans cette construction », a noté Ali Oumellal, directeur général du Conseil algérien pour le renouveau économique (CREA).
Lors d’une rencontre organisée mardi dernier dans le cadre de la tournée promotionnelle de la foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), prévue en septembre prochain à Alger, le DG du CREA, Ali Oumellal, a salué les récentes réformes économiques engagées en Algérie, notamment la nouvelle loi sur l’investissement, qui a consacré le principe d’égalité entre les secteurs public et privé. « La législation algérienne ne fait aucune discrimination entre les entreprises publiques et privées », a-t-il dit, précisant que « les crédits à l’économie apportés au secteur privé sont supérieurs ».
Ainsi, la stimulation de la compétitivité des entreprises algériennes est assujettie à leurs accompagnements, à leurs financements et à l’ouverture des financements des entreprises. M. Oumellal cite à cet effet le règlement 14/04 qui institue la possibilité pour les Algériens d’investir à l’étranger. Un règlement, a souligné le DG du CREA, qui est en train « d’être révisé ».
Ce dernier s’est dit par ailleurs « favorable » en particulier à la création de confédérations ou d’organisations interafricaines pour promouvoir le volume des échanges commerciaux et le marché africain. « Nous avons un besoin résolu d’aller vers la création de confédérations interafricaines composant les pays africains pour promouvoir les échanges commerciaux et favoriser le marché », a-t-il dit. La ZLECAF (zone de libre-échange continentale africaine), qui permet les échanges entre les pays africains, est un « premier pas dans cette construction ».
Plus explicite, le DG du CREA s’est posé la question de ce que pourrait être aujourd’huile marché du pétrole sans l’OPEP. « C’est la même question qu’on pourrait se poser sur l’ensemble des produits et matières premières », a souligné M. Oumellal.
La 2ᵉ phase, poursuit le DG du CREA, consiste à « protéger » le marché africain, et ensuite à « consolider l’IATF » ; ce mécanisme d’échange et de commerce, rappelant que c’est exactement de cette façon que s’est développée l’Union européenne et qu’elle s’est imposée comme une force économique majeure à l’échelle mondiale, appelant enfin les opérateurs algériens à se préparer à la 4ᵉ édition de l’IATF au vu des opportunités prometteuses qu’elle offre.
De son côté, le représentant de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Ali Mabroukine, a estimé qu’il est « primordial » de permettre « aux entreprises privées de se mettre à niveau et d’intégrer les chaines de valeur régionales et mondiales ». L’Algérie pourrait ainsi devenir « un hub régional incontournable en quelques années ».
C’est dans ce sens que l’Afreximbank, via le directeur du commerce, de l’investissement et du financement des entreprises, a annoncé l’accompagnement de « 40 entreprises algériennes » des deux secteurs public et privé pour s’implanter sur les marchés africains. La Banque africaine d’import-export va, en collaboration avec le ministère du Commerce extérieur et de la promotion des exportations, aider 40 entreprises algériennes à s’implanter sur le marché africain, notamment dans le secteur des bâtiments et des travaux publics. « Les contrats de travaux publics et de la construction sont souvent attribués aux étrangers », a fait remarquer M. Al Zoghbi, qui a salué l’expérience des opérateurs algériens dans divers secteurs d’activités.