La 24ᵉ édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV) s’est ouverte hier au Palais des expositions des Pins maritimes à Alger. La manifestation constitue la plus grande vitrine du tourisme national.
Le SITEV, qui se poursuit jusqu’au 15 juillet, se veut un espace de promotion de la destination Algérie, de renforcement du partenariat entre professionnels du secteur et de soutien à l’économie nationale par la diversification de l’activité touristique. Il met également en avant les opportunités d’investissement dans le domaine.
Cette édition se distingue par une participation nationale et internationale riche, ainsi qu’un espace dédié aux jeunes porteurs de projets et start-up innovantes spécialisées dans les technologies au service du tourisme. Les artisans, notamment du Sud, y présenteront des produits valorisant le patrimoine et l’authenticité nationale.
Le Salon offrira aussi une plateforme de rencontres professionnelles, de présentation de nouvelles offres touristiques et d’échange d’expertises autour de la numérisation et de l’innovation dans le secteur.
Ces dernières années, la dynamique touristique en Algérie connaît un véritable essor, marqué par une multiplication des structures d’hébergement, hôtels, complexes balnéaires ou encore bungalows, qui nécessitent néanmoins une modernisation et une mise à niveau aux normes internationales.
Cela passe inévitablement par un renforcement de l’offre, mais surtout par une exigence accrue en matière de qualité des services proposés. Cet engouement croissant pour le tourisme local est palpable.
Il suffit de consulter les plateformes d’hébergement nationales pour constater que les établissements, qu’ils soient publics ou privés, affichent complet.
Et par conséquent, certains opérateurs orientent les vacanciers vers des créneaux plus abordables à partir de la seconde quinzaine de septembre. Un glissement progressif des départs en vacances vers la fin de l’été que de plus en plus d’Algériens adoptent.
Deux facteurs expliquent cette montée en puissance du tourisme local : d’une part, la flambée des prix des séjours à l’étranger, souvent jugés excessifs, et d’autre part, la diversification de l’offre touristique nationale.
De nombreux investisseurs misent désormais sur ce secteur porteur, en capitalisant sur une population jeune, curieuse et désireuse de renouer avec la nature et l’aventure.
Avec ses paysages d’une rare diversité, notre pays devient une terre d’exploration. Un nouvel état d’esprit émerge, celui du retour aux sources, de la découverte du territoire national dans toute sa richesse. Au-delà des plages, le tourisme saharien, thermal ou encore culturel vient prolonger la saison estivale et élargir les horizons.
Pour accompagner cet essor, l’un des défis majeurs reste l’intégration des standards internationaux dans la conception des structures touristiques. L’objectif est double : offrir un produit touristique compétitif à l’échelle régionale et internationale, et garantir aux vacanciers des séjours confortables, dans des environnements agréables.
Cependant, certaines réalités freinent cette ambition. Beaucoup d’infrastructures nouvelles sont érigées dans des zones mal desservies, aux abords de routes étroites, dégradées ou non goudronnées.
Un contraste saisissant avec les destinations touristiques étrangères où l’environnement urbain et routier participe pleinement à l’expérience du visiteur.
Mais, cette observation mérite d’être nuancée : de nombreux nouveaux complexes s’implantent dans des sites naturels préservés, où la beauté intacte des lieux constitue une richesse inestimable.
