Lors d’une conférence organisée dans les camps de réfugiés sahraouis, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a réaffirmé que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à l’indépendance et à la résistance est fondamental et non négociable. Il a souligné que, malgré les pressions internationales, la cause sahraouie reste une question de décolonisation, reconnue par l’ONU.
Le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies et coordinateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar, a réaffirmé que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à l’indépendance et à la résistance légitime reste un droit fondamental, non négociable.
Il s’exprimait lors d’une conférence organisée dans les camps de réfugiés sahraouis par l’Union des étudiants de Saguia El Hamra et Oued Ed-Dahab, sous le thème : « La question sahraouie à l’épreuve de la diplomatie internationale : entre pressions des grandes puissances et perspectives de règlement ».
Dans son intervention, Sidi Mohamed Omar a rappelé que le peuple sahraoui mène une lutte de libération depuis près de 50 ans, et que cette résistance a permis de réaliser des avancées notables sur les plans politique, diplomatique et juridique. Il a insisté sur le fait que la cause sahraouie reste une question de décolonisation, reconnue comme telle par les Nations unies et traitée dans ce cadre par la communauté internationale.
Le diplomate sahraoui a dénoncé le blocage du processus de paix par le Maroc, qu’il accuse de rejeter toute solution équitable fondée sur le droit international. Selon lui, l’État d’occupation marocain mise sur le maintien du statu quo colonial et refuse de se conformer aux résolutions de l’ONU et de l’Union africaine.
Il a aussi alerté sur l’intensification des actions diplomatiques marocaines destinées à affaiblir le soutien international au droit du peuple sahraoui. Ces manœuvres incluent, selon lui, la tentative d’influencer certains pays à travers des pressions économiques et politiques ou des stratégies d’achat de soutiens. Il a appelé à renforcer le travail diplomatique sahraoui et à coordonner davantage les efforts pour faire face à ces campagnes.
Sidi Mohamed Omar est également revenu sur les récentes « étapes » du traitement de la question sahraouie au sein des Nations unies, notamment la tenue du séminaire du Comité des 24 (C-24) en mai dernier, puis les débats de la session ordinaire du Comité en juin, où la question du Sahara occidental a été, selon lui, abordée de manière sérieuse et conforme au droit international.
Parmi les prochaines échéances, il a cité les sessions de l’Assemblée générale de l’ONU prévues pour septembre et octobre, ainsi que la réunion du Conseil de sécurité prévue en octobre, au cours desquelles la situation au Sahara occidental devrait de nouveau être examinée.
En abordant le «contexte mondial », le représentant sahraoui a souligné les dangers liés à la remise en cause de certains principes fondamentaux du droit international, notamment ceux inscrits dans la Charte des Nations unies. Il a critiqué certaines politiques unilatérales menées par des États influents qui, selon lui, affaiblissent les mécanismes multilatéraux et nuisent aux peuples engagés dans des processus de libération.
Enfin, il a rappelé que, malgré les pressions, « le peuple sahraoui reste déterminé à obtenir ses droits, y compris par la voie diplomatique et la résistance légitime, dans le respect du droit international et des principes des Nations unies ».