30.9 C
Alger

Le Président Tebboune rassure: L’économie va bien

Lors de son entretien vendredi soir avec les représentants de la presse nationale, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a expliqué que l’économie nationale poursuit la réalisation de bonnes performances, affirmant que tous les indicateurs économiques sont au vert : baisse de l’inflation, augmentation des réserves de change et absence de dette extérieure.

Selon les derniers chiffres de l’ONS, la croissance économique au premier trimestre 2025 était en nette hausse, à 4,5%, contre 4,2% à la même période en 2024. Cette hausse reflète une poursuite remarquable de l’amélioration de l’économie, comme l’a fait remarquer le chef de l’Etat.

L’embellie est également reflétée par une hausse solide du PIB hors hydrocarbures  de 5,7% au premier trimestre 2025, une nette accélération par rapport au 4,3% enregistré un an auparavant.

Cette évolution traduit une diversification progressive de l’économie nationale, au-delà du secteur des hydrocarbures. La dynamique de croissance observée s’explique en grande partie par les performances soutenues de certains secteurs clés : l’agriculture (+6,1%), les industries alimentaires et du tabac (+5,6%), les industries du cuir et de la chaussure (+15,4%), le commerce (+8,9%) et les transports et communications (+8,3%), selon les statistiques de l’ONS.

Et, fatalement, la demande intérieure est repartie à la hausse, affichant une croissance soutenue de 10,4% au premier trimestre 2025, contre 7,5% une année auparavant. Selon la loi de finances 2025, le produit intérieur brut (PIB) devrait se situer, en valeur nominale, à 37.863 milliards de DA (278,71 milliards de dollars), passant à 40.850,54 mds de DA (300,71 mds USD) en 2026 et à 41 859,30 mds de DA (308,13 mds USD) en 2027.

Quant à la croissance réelle par secteur d’activité, la loi de finances 2025 prévoit, rappelle-t-on, un taux de 6,2% pour le secteur industriel, 4,4% pour l’agriculture, 4,3% pour le BTPH, tandis que le secteur des hydrocarbures devrait connaître une croissance de 2,4%.

Au regard des investissements en cours, des emplois créés et de la dynamique agricole, le taux de croissance économique devrait atteindre au moins 4%, l’un des plus élevés de la région méditerranéenne, a affirmé par ailleurs le chef de l’Etat, répondant aux « interprétations erronées » concernant la situation économique du pays, et a mis en avant dans la foulée l’amélioration constante des indicateurs économiques, avec notamment un taux d’inflation ramené de 9,7% en 2020 à moins de 4% durant l’année en cours et une absence totale de dette extérieure.

Pour autant, il a reconnu que le pays, tout comme les autres pays dans le monde, a une dette interne : « tous les pays ont une dette intérieure et aucun budget dans le monde n’est exempt de déficit », a-t-il dit, affirmant que l’Algérie, en tant qu’État social en vertu de la Constitution, adapte les recommandations du FMI en fonction de sa politique économique et sociale.

Dans un autre chapitre, l’Algérie ne va pas adopter de programmes économiques d’austérité dans l’actuelle tendance à la baisse des prix de pétrole, a dit le président de la République qui a ainsi expliqué que ‘’l’Etat n’envisageait aucune mesure d’austérité malgré la baisse des prix du pétrole’’, l’accent devant être mis, a-t-il assuré sur ‘’ l’amélioration de la gestion et la définition des priorités, parallèlement au renforcement de la production nationale et à la diversification de l’économie.

« Il n’est nullement question d’austérité », mais plutôt d' »une gestion optimale selon des priorités bien définies », a-t-il expliqué. C’est dans cette optique que ‘’ l’Algérie s’est engagée, depuis six ans, dans une démarche visant à s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations des prix du pétrole’’, a-t-il rappelé, avant de pointer du doigt ‘’des parties stipendiées qui sèment le désespoir parmi les citoyens ».

‘’L’Algérie est déterminée à conforter son indépendance politique et économique », a-t-il dit. Quant au chapitre des transferts sociaux (éducation, habitat, santé, logement, accès à l’eau), le président de la République a précisé qu’ils oscillent entre 13 et 14 milliards de dollars par an, affirmant qu’ils « n’entraînent pas de déficit sur le plan économique ».

Il a également rappelé les subventions continues de l’Etat aux prix des produits de large consommation, rassurant que l’Algérie est aujourd’hui « à l’abri » des crises ayant touché auparavant certains de ces produits, à l’instar des huiles ou des pâtes alimentaires.

Par ailleurs, le président de la République a indiqué que la codification de la micro-importation, intégrée dans le cadre de l’activité de l’auto-entrepreneur, constitue l’une des premières étapes de l’intégration de l’économie informelle, mettant en avant la nécessité de faire disparaître cette économie parallèle et de l’intégrer dans l’économie officielle, en raison de son rôle essentiel dans la promotion de la transparence et le soutien à la croissance.

Concernant la filière des céréales, le président de la République a relevé que l’Algérie a atteint, pour la première fois depuis 63 ans, l’autosuffisance en blé dur, tout en poursuivant les efforts pour atteindre l’autosuffisance dans d’autres types de céréales, comme le blé tendre, le maïs et l’orge.

Dans le secteur de l’hydraulique, il a rappelé que l’Algérie dispose de 87 barrages,  et que l’effort de l’Etat dans la construction de stations de dessalement se poursuivra.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 12/08//2025

Derniers articles