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Gaza meurt de faim sous les bombes

Alors que la guerre d’extermination menée par l’occupation sioniste contre la bande de Gaza se poursuit, enfants et adultes meurent dans les rues et les hôpitaux, victimes d’un affamement méthodique orchestré par l’entité occupante avec le soutien et la complicité de l’Occident et des États-Unis.

 Et bien que le ministère palestinien de la Santé ait alerté sur la situation de plus d’un million d’enfants souffrant de malnutrition, les agences onusiennes refusent toujours de déclarer officiellement l’état de famine à Gaza, soulevant des interrogations sur ce retard : attend-on la mort de toute la population pour agir ?

Des sources hospitalières dans la bande de Gaza ont rapporté que 67 Palestiniens ont été tués à l’aube d’hier, dont 63 alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire, par les tirs de l’armée d’occupation.

Depuis le début de cette guerre d’extermination le 7 octobre 2023, le nombre total de martyrs a dépassé les 58 895 morts et 140 980 blessés.

Depuis la reprise des offensives le 18 mars 2025, on dénombre 8 066 morts et 28 939 blessés, selon les données du ministère de la Santé. Alors que la famine fait rage dans les rues de Gaza, l’ONU refuse toujours de reconnaître officiellement son existence, bien que tous les critères soient réunis.

Les autorités sanitaires de Gaza affirment que plus de deux millions de Palestiniens sont menacés, dont 1,1 million d’enfants. Parmi eux, 600 000 enfants de moins de dix ans sont en danger de mort imminente, et 60 000 nourrissons sont privés de lait. L’UNICEF signale que 112 enfants sont admis chaque jour à l’hôpital pour des cas de dénutrition sévère.

La famine encercle Gaza : les familles se nourrissent d’eau et de sel, tandis que les mères trompent leurs enfants avec des « soupes fictives » à base d’eau et d’épices. Le ministère de la Santé appelle la communauté internationale à intervenir d’urgence pour rouvrir les points de passage et sauver des vies.

Dans un geste symbolique de détresse, les ambulances de Gaza ont simultanément déclenché leurs sirènes, lançant un cri d’alarme face à l’aggravation de la crise humanitaire. Le blocus israélien empêche l’acheminement des denrées alimentaires et des médicaments.

La situation est dramatique : plus de 900 personnes, dont 71 enfants, sont déjà mortes de faim ou de malnutrition. On compte également 6 000 blessés souffrant de carences alimentaires. Deux nourrissons sont décédés dans les hôpitaux Nasser et des Martyrs d’Al-Aqsa, faute de lait.

Le Bureau d’information de Gaza a, de son côté, lancé une alerte concernant 12 500 patients atteints de cancer privés d’alimentation et de soins, ainsi que 60 000 femmes enceintes exposées à un risque de décès en raison de l’absence de soins médicaux et de la défaillance totale du système alimentaire.

Le Centre palestinien des droits de l’homme a publié un rapport alarmant révélant une catastrophe démographique à Gaza. Durant le premier semestre 2024, 17 000 naissances ont été enregistrées, dont 2 600 fausses couches et 220 décès fœtaux.

Le taux de naissances prématurées a atteint 1 460 cas, celui des bébés de faible poids 1 600 cas, tandis que 2 535 nouveaux-nés ont nécessité une hospitalisation en incubateur.

Les experts médicaux attribuent ces chiffres tragiques à la malnutrition sévère et à la famine. L’UNRWA a affirmé que des quantités suffisantes d’aide alimentaire sont stockées côté égyptien du passage de Rafah, mais l’occupant israélien empêche délibérément leur entrée, condamnant ainsi un million d’enfants à la famine.

Les services d’urgence sont submergés par un afflux sans précédent de patients affamés. Les hôpitaux alertent sur une catastrophe imminente : les repas sont interrompus pour les patients comme pour le personnel soignant.

Selon Khalil Al-Daqran, porte-parole de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, les établissements médicaux ne peuvent plus fournir de nourriture, et le lait a disparu des marchés, mettant les nourrissons en péril.

La famine s’aggrave avec la mort de la petite Razan Abu Zahir (4 ans) et du nourrisson Yahya Al-Najjar (3 mois) par dénutrition, tandis que le journaliste Mohammed Abu Saad s’est effondré de faim à l’hôpital Al-Shifa.

Daqran a également dénoncé le ciblage systématique par l’ennemi de toute tentative d’aide alimentaire, y compris la destruction de terres agricoles. Il a précisé que le manque de nourriture empêche les malades de répondre aux traitements, tandis que plus de 650 000 enfants souffrent de malnutrition.

Dans le même temps, l’interdiction d’acheminer du carburant met en péril les services essentiels comme la dialyse, et les restrictions imposées aux employés de l’ONU entravent encore davantage la distribution de l’aide.

Les journalistes à Gaza sont confrontés à des défis extrêmes : en plus des bombardements quotidiens, ils endurent la faim et le manque d’équipements.

Travaillant sans électricité, avec des bureaux détruits, beaucoup rédigent aujourd’hui leurs dernières volontés et portent la photo de leurs enfants comme pièce d’identité. 228 journalistes ont été tués, des centaines blessés.

Malgré cela, ils poursuivent leur mission : témoigner, résister, et transmettre la vérité. Sur le terrain, les Brigades Al-Qassam, branche armée du Hamas, ont annoncé avoir abattu un soldat israélien posté sur un char Merkava dans le quartier de Shuja’iyya, à l’est de Gaza, et avoir, en coordination avec le Jihad islamique, attaqué trois chars à l’aide d’engins explosifs et de roquettes Tandem.

De son côté, la chaîne publique israélienne a rapporté le retrait de deux brigades (parachutistes et commandos) de la bande de Gaza, remplacées par un déploiement en Cisjordanie.

L’armée sioniste reconnaît la présence de cinq brigades encore en opération à Gaza, mais leur nombre réel serait inférieur, face à l’intensification de la résistance et à l’augmentation des pertes militaires.

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L'express quotidien du 12/08//2025

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