30.9 C
Alger

Gaza meurt de faim

La bande de Gaza est confrontée à une crise humanitaire d’une gravité sans précédent depuis plusieurs semaines. La famine qui sévit actuellement n’est pas une crise alimentaire passagère, mais une catastrophe systémique, conséquence directe du blocus inhumain imposé par l’entité sioniste ainsi que de l’insuffisance de la réponse internationale face à une situation qui ne cesse de s’aggraver.

 Selon les rapports de l’ONU et de certaines ONG, tous les indicateurs sont alarmants : une majorité de la population n’a pas accès à la nourriture, et les taux de malnutrition chez les enfants sont inquiétants.

Des familles entières sont contraintes de rationner leurs maigres ressources ou de se nourrir de n’importe quoi pour survivre. Selon ces rapports, plus de 96 % de la population de Gaza vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et l’accès à la nourriture s’est considérablement réduit en raison des restrictions continues à l’entrée de fournitures essentielles

Cette famine, qui se déroule sous les yeux d’un monde dit « civilisé », est exceptionnelle, tant par son ampleur que par sa durée. Si des crises similaires avaient été régulièrement observées dans différentes zones de conflit à travers le monde, la situation actuelle à Gaza les dépasse largement par sa gravité et son étendue.

Le blocus imposé à Gaza par l’entité sioniste, conjugué aux restrictions à la frontière avec l’Égypte, empêche tout approvisionnement en denrées de première nécessité, en médicaments ou en carburant, élément vital pour le fonctionnement des générateurs médicaux et des infrastructures de base.

Les scènes de Gazouis qui tombent dans les rues en raison de la famine sont devenues quotidiennes. L’une des scènes déchirantes qui a fait le tour des médias sociaux est une vidéo montrant des enfants affamés de Gaza à la recherche de nourriture, mais ce qui est choquant, c’est que cette recherche se fait à l’intérieur de piles d’ordures, tandis que, dans une autre scène, un homme « mange » dans des sacs poubelles dans une rue.

Inaction de la communauté internationale

Commentant l’intensification de la famine à Gaza, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a déclaré dans un communiqué de presse, que personne n’est en sécurité à Gaza ; même les soignants ont besoin de soignants, car les médecins, les infirmières, les journalistes et les travailleurs humanitaires souffrent de la faim.

« Nombreux sont ceux qui s’évanouissent à cause de la faim et de l’épuisement alors qu’ils accomplissent leur devoir, notamment en rapportant les atrocités ou en soulageant certaines souffrances », a-t-il déclaré.

« En même temps, la recherche de nourriture est devenue aussi meurtrière que les bombardements, avec plus de 1 000 personnes affamées qui ont été tuées depuis la fin du mois de mai », a-t-il ajouté. Face à cette crise, la colère de la communauté mondiale ne cesse de croître, mais les actions concrètes avancent à un rythme terriblement lent.

Les appels à l’aide, souvent qualifiés de « cris de détresse » par de nombreux groupes humanitaires, peinent à se transformer en mesures concrètes.

La plupart des grandes puissances sont divisées sur la manière d’agir, préférant souvent maintenir les choses en l’état ou se concentrer sur des préoccupations géopolitiques plutôt que de prendre des mesures significatives pour mettre fin à ce qui est clairement un crime contre une population civile vulnérable.

Pour de nombreux experts juridiques internationaux, le siège prolongé, qui empêche les civils d’accéder aux besoins essentiels, constitue une violation grave des conventions de Genève.

Et la responsabilité de l’occupant israélien dans ce crime contre l’humanité est entièrement engagée. Pourtant, si la communauté internationale condamne rapidement ces crimes, elle se contente de paroles plutôt que d’actions concrètes.

Les résolutions de l’ONU et les décisions internationales similaires restent souvent sur le papier ou mettent du temps à déboucher sur des mesures concrètes.

Cette lenteur de réaction et l’impunité dont jouit l’entité d’occupation montrent que l’on vit dans une époque où le droit international n’existe plus. Le monde est désormais une jungle où les plus forts imposent leurs lois.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 12/08//2025

Derniers articles