Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier à Alger Massad Boulos, haut conseiller du Président des États‐Unis pour l’Afrique, les affaires arabes et le Moyen‐Orient, en visite officielle en Algérie à la tête d’une importante délégation, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
L’audience s’est tenue en présence, côté algérien, du directeur de cabinet à la présidence, Boualem Boualem, du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, du conseiller diplomatique auprès du Président de la République, Amar Abba, ainsi que de l’ambassadeur d’Algérie à Washington, Sabri Boukadoum.
Du côté amé‐ ricain, ont également pris part à cette rencontre le chef de cabinet du Haut conseiller, David Linfield, le sous‐secrétaire d’État adjoint, Joshua Harris, et l’ambassadrice des États‐Unis en Algérie, Mme Elizabeth Moore Aubin.
Par ailleurs, Ahmed Attaf a également reçu Boulos. L’entretien a débuté par une rencontre en tête‐à‐tête, suivie de discussions élargies aux membres des deux délégations. Ces échanges ont permis de faire le point sur les relations algéro‐américaines et d’explorer les voies de leur renforcement à un niveau encore plus élevé.
À cette occasion, les deux parties ont salué la qualité du dialogue stratégique établi entre l’Algérie et les États‐Unis et se sont félicitées de la dynamique positive du partenariat bilatéral dans plusieurs secteurs clés, tels que la défense, l’énergie, l’agriculture, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Elles ont également mis en exergue la coordination étroite entre les deux pays au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les discussions ont enfin porté sur les grandes questions régionales en Afrique, notamment la situation en Libye, au Sahara occidental, au Sahel, dans la région des Grands Lacs et dans l’Afrique profonde de manière générale.
Cette visite donne à la coopération bilatérale un nouvel élan. Les relations bilatérales entre Alger et Washington connaissent une diversification croissante, touchant des secteurs aussi variés que le tourisme, l’enseignement supérieur, l’éducation, la santé, l’agriculture, l’énergie, ainsi que la coopé‐ ration militaire et la lutte contre le terrorisme.
L’expertise de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste et ses efforts en faveur de la stabilité du Sahel sont régulièrement salués par de hauts responsables américains. Sur le plan économique, les États‐Unis figurent parmi les investisseurs majeurs en Algérie, avec un volume d’investissement dépassant les 6 milliards de dollars. L’année 2024 a été marquée par la signature de plusieurs accords et mémorandums de coopération.
Dans le domaine agricole, un accord inédit a été conclu entre les ministères de l’Agriculture des deux pays, autorisant pour la première fois l’importation de vaches laitières américaines en Algérie. Cette étape décisive ouvre une nouvelle ère de coopération agricole, reposant notamment sur des échanges scientifiques dans la gestion du cheptel et les chaînes de production laitière et bovine.
Cette dynamique a permis au marché algérien d’accueillir la génétique bovine américaine dès 2023, puis l’élevage bovin en 2024. Du côté énergétique, après un accord conclu avec ExxonMobil, le groupe Sonatrach a signé en juin un protocole d’accord avec la compagnie Chevron.
Cet engagement vise à explorer les opportunités de développement des ressources dans les bassins d’Ahnet et de Berkine, situés dans le sud du pays. Cette coopération multi‐ forme s’inscrit dans une dynamique constante, portée notamment par l’activité soutenue de l’ambassadrice des États‐Unis à Alger, symbole d’un partenariat stratégique en pleine expansion. Y.
