Coup sur coup et en moins d’une semaine, la diplomatie algérienne vient de démontrer toute son efficacité dans la défense autant des intérêts économiques, politiques que culturels et stratégiques du pays.
Dans la foulée, Alger a étendu son aire d’influence géostratégique et conforté sa stature de pays économiquement solvable, de partenaire politique fiable pour la paix et de soutien indéfectible des causes nobles, ainsi que de la recherche de la prospérité partagée dans la région euro-méditerranéenne, africaine et dans le monde.
La visite officielle que vient d’achever à Alger hier mercredi le chef de l’État libanais, après d’intenses entretiens avec le président de la République Abdelmadjid Tebboune, dont un « tête-à-tête » de deux heures dans la journée de mardi, participe de toutes ces caractéristiques que revêt aujourd’hui la diplomatie algérienne.
Dans une déclaration conjointe à la presse avec son homologue libanais, M. Tebboune a indiqué que cette visite constitue « une étape extrêmement importante dans le processus des relations fraternelles fortes et enracinées entre les deux pays, ainsi qu’une occasion précieuse pour approfondir et étendre la coopération bilatérale ».
Il a précisé que ses entretiens « constructifs et fructueux » avec son homologue libanais avaient permis d’aborder « plusieurs dossiers liés à la coopération en place entre les deux pays et les perspectives de son intensification et de son élargissement ».
Il faut juste rappeler que l’Algérie, au cours de ces trois dernières années, a été un puissant soutien au Liban, autant au sein du Conseil de sécurité de l’ONU lors des agressions injustifiées de l’entité sioniste, au sein de la Ligue des États arabes, ou sur le plan bilatéral avec l’envoi de cargaisons de fioul et d’hydrocarbures au plus fort de la crise énergétique du pays, et plus particulièrement après l’explosion au port de Beyrouth.
Quelques jours seulement avant cette visite historique, le chef de l’État, en se rendant à Rome où le tapis rouge lui a été dressé, a démontré par le plus beau des protocoles que l’Algérie et l’Italie restent deux solides partenaires économiques, échangeant également ce qu’ils ont de plus précieux : une amitié historique forgée au plus fort de la guerre de libération.
Cette diplomatie agissante d’Alger a fait que les plus hautes autorités italiennes, du président Sergio Mattarella à la cheffe de gouvernement Meloni, en appellent de leurs vœux à un renforcement de la coopération plurielle entre les deux pays, le gaz et l’agriculture étant le carburant de cette amitié historique entre les deux États.
Enfin, troisième fait marquant de ces derniers jours dans cette offensive tous azimuts de la diplomatie algérienne, le rapprochement encore plus fort entre Alger et Berlin.
L’invitation du président allemand au chef de l’État pour une visite officielle en Allemagne et celle en retour du président Tebboune procèdent de cette reconnaissance de l’Algérie, à l’échelle européenne et internationale, comme étant un partenaire politique fiable, économiquement solide et offrant des avantages comparatifs à la coopération économique, notamment dans le volet énergétique.
Certes, avec l’Allemagne, Alger a toujours entretenu des relations solides, et l’invitation lancée par le président Frank-Walter Steinmeier confirme qu’aujourd’hui, Alger est devenu en quelque sorte le centre des intérêts stratégiques de beaucoup de pays européens, ceux qui ont, en fait, la grande décision au sein de l’UE, Berlin étant la locomotive économique et politique de l’Europe.
Sur le continent européen, la diplomatie algérienne a également fait des avancées notables avec la récente visite du président Tebboune en Slovénie, où tous les regards étaient braqués sur l’Algérie et ses immenses opportunités d’investissements, son potentiel énergétique, alors que sur le continent africain, Alger reste incontournable autant dans le domaine économique et énergétique que politique.
Autant avec la Chine et les États-Unis qu’avec les pays arabes du Golfe dont Oman, l’Algérie fait figure aujourd’hui de partenaire fiable et durable, avec en perspective des relations économiques appelées à se renforcer.
Enfin, il y a lieu de rappeler qu’au sein des instances onusiennes, l’Algérie, membre non permanent du Conseil de sécurité, a joué et joue un rôle important dans la défense de la paix dans le monde, tout autant que dans la dénonciation des atteintes au droit international et des violations des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, notamment à Gaza, en Palestine occupée et au Sahara occidental.
Le président Abdelmadjid Tebboune a su insuffler une nouvelle dynamique à la politique étrangère du pays, ce qui, quelque part en Europe, et plus précisément en France, dérange les mentalités rétrogrades et toujours figées dans une posture néocoloniale.
L’Algérie a changé et tutoie les grandes nations avec une diplomatie réinventée, des richesses naturelles judicieusement mises en valeur et une jeunesse en pleine confiance.