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L’université en phase avec les défis du XXIᵉ siècle

L’université amorce un tournant décisif. Avec des taux d’orientation record, une montée en puissance des filières scientifiques et technologiques, et l’introduction de formations adaptées aux besoins économiques, l’enseignement supérieur s’inscrit pleinement dans la vision d’une Algérie moderne et compétitive.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation des résultats de l’orientation initiale des bacheliers, session 2025, et à l’ouverture du site des résultats de l’orientation universitaire des nouveaux bacheliers, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Badari, a indiqué que 381 428 nouveaux bacheliers s’étaient inscrits, soit 97,84 % du nombre de lauréats.

Il a également noté que l’opération avait permis de satisfaire l’un des trois premiers vœux de 70,22 % des nouveaux bacheliers. Pour les 8 432 étudiants qui n’ont pas obtenu leur baccalauréat, soit 2,16 %, le ministre a indiqué qu’une deuxième chance leur était offerte à partir d’hier pour choisir une nouvelle spécialité, en fonction de leurs notes au baccalauréat. Badri a indiqué que près de 65,3 % des nouveaux bacheliers avaient choisi des filières scientifiques et technologiques, tandis que 34,7 % avaient préféré des filières relevant des sciences humaines et sociales.

Il a noté à cet égard l’augmentation du nombre d’étudiants qui ont choisi de s’inscrire dans les différentes écoles supérieures, soit 15 593 étudiants, ce qui représente une hausse de 4,23 %.

Il a également fait état d’une augmentation du nombre d’inscriptions dans les écoles supérieures de professeurs, avec 10 303 nouveaux étudiants, soit une hausse de 2,70 %. Le nombre d’étudiants inscrits dans les filières informatiques a augmenté, avec 21 905 étudiants en première année dans les différents établissements universitaires, soit une hausse de 5,74 %.

S’agissant des étudiants destinés aux écoles supérieures relevant du pôle technologique de Sidi Abdallah (Alger), ils sont 308 à l’École supérieure de mathématiques, 303 à l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle, 222 à l’École nationale supérieure des systèmes indépendants, 219 à l’École nationale supérieure des nanosciences et nanotechnologies, et 223 à l’École nationale supérieure de cybersécurité.

L’ouverture de ces nouvelles filières s’inscrit dans le cadre de la concrétisation du 41ᵉ engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui concerne la création de nouveaux pôles scientifiques et technologiques, en phase avec le développement de la technologie dans le monde moderne et les besoins de la société algérienne dans les domaines économique et social.

Concernant l’orientation des étudiants vers les sciences médicales, le ministre a indiqué qu’elle avait augmenté, passant de 14 513 à 20 015 étudiants, soit une hausse de 42 %, et que le nombre d’inscriptions en chirurgie dentaire avait augmenté de 37 % et en pharmacie de 42 %, ce qui est conforme à la philosophie et aux principes de l’université en tant qu’institution sociale répondant aux besoins de la société.

Évoquant les taux minimaux d’inscription dans certaines disciplines, le ministre a indiqué que le taux minimum pour l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle est fixé à 18,64 pour le baccalauréat, et à 18,31 pour l’École nationale supérieure d’informatique pour les bacheliers en mathématiques. En troisième position, l’École nationale supérieure de cybersécurité affiche un score de 18,25, alors qu’un taux minimum d’inscription en sciences médicales a été fixé à 16,30, en baisse par rapport à l’année précédente où il était de 16,52.

Quant aux doubles diplômes en sciences médicales, comme médecine + bio-informatique, la moyenne minimale est fixée à 15,54 pour les bacheliers en sciences expérimentales et mathématiques.

Pour ceux qui souhaitent obtenir un double diplôme en médecine et en big data, le taux minimum est fixé à 18. Il a également indiqué que « 40 000 nouveaux étudiants bénéficieront de contrats d’emploi directs dès la fin de leurs études dans les domaines de l’éducation et de la santé, ce qui constitue une première ».

Par ailleurs, M. Badari a souligné que les résultats obtenus au baccalauréat de la session 2024 étaient « sans précédent dans l’histoire de l’Algérie indépendante, tant sur le plan quantitatif que qualitatif », ce qui démontre, selon lui, que la société algérienne s’oriente vers l’acquisition du savoir et de l’apprentissage, consacrant ainsi la bonne gouvernance qui constitue la pierre angulaire de la nouvelle Algérie, telle qu’elle est inscrite dans le programme du président de la République. Baddari avait auparavant dévoilé les nouveautés de l’année universitaire 2025-2026.

Il est notamment question de l’accréditation de 50 nouvelles offres de formation, dont 72 % dans les domaines de l’ingénierie, des sciences et des technologies, de l’extension du réseau des Écoles normales supérieures (ENS), qui passera à 49 centres de formation à travers le pays, ainsi que du lancement de quatorze nouvelles filières pour les titulaires du baccalauréat lettres et philosophie.

Directement liées aux besoins de l’économie nationale, ces filières concernent notamment la gestion des informations de santé, l’administration aéroportuaire ou encore la gestion des frontières. D’autre part, les programmes seront révisés pour intégrer des modules en lien direct avec les enjeux du XXIᵉ siècle, et la généralisation progressive de l’usage de l’anglais dans l’enseignement supérieur se poursuivra.

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L'express quotidien du 11/08//2025

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