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L’Algérie appelle à des mesures concrètes face à l’horreur à Ghaza

L’Algérie a mis en garde hier lundi à Djeddah (Arabie saoudite) contre le danger que représente l’entité sioniste dans la région proche et moyen-orientale, ainsi qu’une menace permanente contre le peuple palestinien à travers l’actuel génocide qui se déroule à Ghaza, au vu et au su de la communauté internationale, de l’ONU et des différentes organisations internationales.

C’est de la tribune de la conférence de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), lors des travaux de la session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères, qui s’étaient tenus hier lundi au siège de l’Organisation à Djeddah, que le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a souligné l’importance d’une position collective renforcée des États membres de l’OCI ‘’face aux défis existentiels et aux graves développements que connaît la question palestinienne’’.

Chargé par le président de la République, M. Attaf a ajouté que « les graves menaces qui pèsent sur la question palestinienne, en particulier, et sur la région du Moyen-Orient, en général, nous imposent, ainsi qu’à toute la communauté internationale, d’adopter une nouvelle vision pour anticiper les évolutions de la situation et faire face aux dangers qui en découlent ».

« C’est le défi de l’heure et la responsabilité absolue qui nous incombe au regard de la conjoncture actuelle. C’est surtout un devoir collectif aussi exigeant que sensible », a soutenu le chef de la diplomatie algérienne.

Cette réunion extraordinaire de l’OCI, tenue au moment où l’agresseur sioniste a encore assassiné des journalistes et des Palestiniens en bombardant un hôpital à Ghaza, a été consacrée à « l’examen des graves développements que connaît la question palestinienne, ainsi que la situation dans la région du Moyen-Orient en général, dans le sillage de la poursuite de la guerre génocidaire ciblant le peuple palestinien dans la bande de Ghaza, de la relance des plans israéliens visant à réoccuper la bande et à imposer la politique de déplacement forcé à ses habitants, outre la montée des convoitises et des projets expansionnistes israéliens, avec tous les risques qu’ils représentent pour la sécurité et la stabilité de l’ensemble de la région », selon l’ordre du jour de la rencontre.

La réunion de l’OCI devait en outre s’achever sur une résolution ferme face aux graves attaques génocidaires de l’armée d’occupation contre les Palestiniens, en plus de la destruction systématique de toutes les infrastructures de l’enclave palestinienne.

C’est une évidence : l’entité sioniste, en dépit de tous les appels de la communauté internationale, forte du soutien des États-Unis et de l’Union européenne qui lui fournissent armes et protection, ne se résout toujours pas à respecter les résolutions onusiennes, encore moins les appels de l’OCI à la protection du peuple palestinien.

Représentant 56 pays membres et près de 25,50 % de la population mondiale, avec un PIB extraordinaire, les pays de l’OCI, dont est membre à part entière la Russie, ne parviennent toujours pas à imposer l’application par l’entité sioniste de ses résolutions. Et il en est de même pour l’ONU, qui ne fait que produire et publier des résolutions sans grand effet.

Hier lundi, une fois encore, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a condamné le bombardement de l’armée sioniste du complexe « Nasser » à Khan Younes, au sud de Ghaza, faisant 20 martyrs, dont cinq journalistes, soulignant que les journalistes et les hôpitaux « ne devraient jamais être pris pour cible ». « Les journalistes ne sont pas une cible.*

Les hôpitaux ne sont pas une cible », a dénoncé Mme Shamdasani dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, ajoutant que « l’assassinat de journalistes à Ghaza devrait choquer le monde, non pas en le plongeant dans un silence stupéfait, mais en le faisant agir ».

Le responsable de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a dénoncé pour sa part l’inaction « choquante » de la communauté internationale face à l’escalade des agressions sionistes à Ghaza.

Cette frappe revient à « faire taire les dernières voix qui dénoncent la mort silencieuse d’enfants victimes de la famine », a-t-il indiqué dans un message sur les réseaux sociaux, ajoutant que « l’indifférence et l’inaction du monde sont choquantes ».

Dans ce tableau sombre du projet d’extermination sioniste de la population ghazaouie, le Comité Al Qods ne fait qu’observer, sinon détourner le regard de ce qui se passe d’inhumain à Ghaza, depuis le 7 octobre 2023.

Le Maroc, dont une délégation était présente à la réunion de l’OCI à Djeddah, et qui préside le Comité Al Qods, n’est-il pas ce pays qui facilite et accueille dans ses ports du Nord les cargaisons d’armes à destination d’Israël ?

N’est-il pas ce pays qui a, à la grande désapprobation de son peuple, rétabli en 2021 ses relations diplomatiques, politiques, économiques et culturelles avec l’entité sioniste ? Faut-il s’étonner dès lors que l’OCI peine à se faire entendre ? Nul doute que le Makhzen est le cheval de Troie de l’entité sioniste dans le monde musulman. 

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L'express quotidien du 22/09//2025

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