L’Algérie s’apprête à accueillir, du 4 au 10 septembre 2025, la 4ᵉ édition de la Foire intra-africaine du commerce (IATF), un rendez-vous continental majeur placé sous le signe de l’intégration économique et de la coopération solidaire. Pour Mouloud Khelif, expert en stratégie et développement durable, cet événement, le plus ambitieux depuis la création de l’IATF par Afreximbank en 2018, constitue une opportunité historique pour transformer les échanges intra-africains en partenariats concrets.
« L’IATF est un événement économique d’envergure important aussi bien pour l’Algérie que pour l’ensemble du continent africain. Selon Mouloud Khelif, expert et consultant en stratégie et en développement durable, « en tant que pays hôte, l’Algérie envoie un signal fort aux acteurs africains, faisant suite à l’engagement du Président de la République, Abdelmadjid TEBBOUNE, en faveur du développement continental ».
L’IATF 2025 se veut une plateforme idéale pour concrétiser les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), en transformant les discussions en contrats tangibles. Néanmoins, le commerce intra-africain est confronté à des défis qui sont entre autres d’ordre tarifaire, non tarifaire, les capacités de production limitées et les lacunes en infrastructures.
Comme prévu, Mouloud Khelifa apporté hier aux journalistes et aux professionnels de la presse des informations liées à la foire commerciale intra-africaine IATF 2025 prévue du 4 au 10 septembre prochain à Alger. Selon l’expert, il s’agit de l’édition la plus importante et la plus ambitieuse à ce jour.
Pour preuve, un nombre conséquent de contrats et d’investissements devraient être conclus avec un véritable potentiel de transformation des économies africaines.
Le pays deviendra l’épicentre du commerce, de l’investissement et de l’intégration du continent africain. Au cours de cet événement, des dizaines de délégations de haut niveau seront présentes à Alger. M. Khelif a tenu à rappeler que l’IATF est lancée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) en 2018 pour stimuler le commerce et l’investissement intra-africains et promouvoir la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
L’IATF est un événement économique d’envergure important aussi bien pour l’Algérie que pour l’ensemble du continent africain. Pour l’Afrique, l’IATF s’avère comme la plus grande plateforme de partenariats pour le commerce et l’investissement. Il permettra aussi de promouvoir et d’accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, de mettre en valeur des PME et des start-ups africaines.
Cet événement requiert un intérêt accru des acteurs économiques mondiaux pour les produits et services africains. Il met par ailleurs en lumière le rôle des communautés africaines autour du monde, l’innovation, les startups et PME, et sur les industries culturelles et créatives.
Pour l’Algérie, cet événement mettra en valeur les capacités industrielles, agricoles et énergétiques de l’Algérie. Il démontrera les aptitudes pour l’innovation et la créativité de la jeunesse algérienne (projets innovants, startups, PME). Il contribuera également au positionnement de l’Algérie comme un hub pour le commerce et l’investissement et renforcera son rôle de leadership dans l’intégration africaine et la positionnera comme l’une des premières économies du continent.
Cet événement, poursuit l’expert, aura inéluctablement des avantages pour l’Algérie. Sur le plan économique, le pays augmentera les opportunités pour le commerce et l’investissement. Cette foire constituera également une vitrine pour les produits et services algériens et sera un potentiel pour de nouveaux partenariats commerciaux.
L’Algérie est en mesure de promouvoir les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie. Sur le plan stratégique, l’Algérie pourrait se positionner en tant qu’acteur clé de l’intégration économique africaine et bénéficierait d’une visibilité accrue dans le paysage africain des affaires.
Diplomatiquement, le pays renforcera ses liens avec les pays africains, influencera les décisions de l’Union africaine et de la ZLECAf, opportunité de façonner l’agenda commercial africain.
Néanmoins, le commerce intra-africain est toujours confronté à des défis. L’expert cite entre autres les défis d’ordre tarifaire (droits d’importation élevés entre pays africains), et non tarifaire (procédures douanières complexes, différences réglementaires, et règles d’origine restrictives).
Il s’agit également des lacunes en infrastructures à l’image du transport, du digital et de l’augmentation des coûts de transaction de 30 à 40 %.
Les capacités de production limitées ainsi que les contraintes financières ont été également citées par Mouloud Khelif. En dépit de ces contraintes qui freinent la promotion et le développement du commerce intra-africain, il est attendu que le volume des accords commerciaux augmente significativement lors de cette 4ᵉ édition et que les partenariats soient renforcés.
Il est par ailleurs attendu que de nouveaux projets d’investissements transfrontaliers soient conclus, et des emplois créés, boostant ainsi les économies africaines. Il y a lieu de préciser que cet événement organisé une fois tous les deux ans est historique pour l’Algérie et pour l’économie du pays.
Tout au long de cet événement de grande envergure, les médias sont appelés à contextualiser la ZLECAf/IATF et à expliquer pourquoi la ZLECAf/IATF et à mettre en valeur les startups, les entrepreneurs, les PME, les grandes entreprises, les institutions nationales, les investisseurs, et les membres de la communauté à l’étranger et à mettre en valeur les avancées en matière d’infrastructure, et l’ouverture de l’Algérie à la coopération continentale.
Parmi les thèmes retenus pour cette édition, on trouve les « Journées de l’Algérie, Algeria Day, journée des communautés africaines mondiales, le salon africain de l’automobile, le pôle africain de recherche et d’innovation, et Youth Startups (SAFEX).
