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Les opérateurs économiques signent une série d’accords stratégiques

Les entreprises nationales affichent leur ambition de tirer pleinement profit de l’IATF 2025, en multipliant les échanges, en concluant des accords et en explorant de nouvelles opportunités de partenariat. Ce faisant, elles traduisent dans les faits les objectifs des pouvoirs publics : renforcer la coopération économique avec les pays du continent, diversifier les exportations et consolider la présence de l’Algérie sur le marché africain.

Deux entreprises nationales se sont particulièrement illustrées : INATEL et GISB Electric, qui ont conclu hier des contrats respectivement estimés à 300 millions de dollars et 480 millions de dollars.

L’Entreprise de l’industrie algérienne de téléphonie (INATEL) a officialisé un accord majeur avec la société nigériane Morfan Electronic Technology, portant sur l’exportation de deux millions de terminaux de paiement électronique (TPE), en partenariat avec un opérateur nigérian.

La valeur globale de cette opération s’élève à 300 millions de dollars. L’entreprise envisage également d’étendre ses exportations vers l’Égypte et l’Éthiopie, deux marchés où la demande en solutions de paiement numérique est en forte croissance.

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a souligné que cette opération reflète la volonté des pouvoirs publics de promouvoir la compétitivité des entreprises nationales sur le marché africain.

Selon lui, l’usine d’INATEL, issue d’un partenariat algéro-chinois, dispose d’une capacité de production de 6 000 appareils par jour, avec l’ambition de doubler ce volume à court terme et de renforcer un taux d’intégration déjà estimé à 60 %. L’exportation de cinq millions de TPE vers le Niger en 2026 figure parmi les prochains objectifs stratégiques.

Avec cette initiative, INATEL confirme son rôle de pionnier dans le développement des technologies de paiement et de l’inclusion financière en Afrique, valorisant ainsi le savoir-faire algérien dans un secteur hautement stratégique.

De son côté, GISB Electric a signé un partenariat industriel et commercial de grande envergure avec la société SOGELUX, implantée depuis plus de trente ans en Côte d’Ivoire et au Sénégal.

Ce contrat, d’une valeur de 480 millions de dollars sur trois ans, vise à développer la fabrication, la distribution et la commercialisation d’équipements électriques destinés aux marchés de la CEDEAO. Il permettra également d’élargir la présence de GISB Electric dans 14 pays africains, confirmant son rôle de moteur dans l’industrialisation du continent.

Le Sénégal occupe une place stratégique dans cette démarche, en tant que porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest. L’initiative bénéficie du soutien de la FESELEC, organisation de référence dans le secteur électrique sénégalais, dirigée par Ibrahim Thiam, considérée comme l’équivalent naturel du Cluster des Industries Électriques en Algérie (CIEL).

Lors de la cérémonie de signature, le PDG de GISB Electric, Djilani Kobibi Bachir, a affirmé que ce partenariat constituait une étape stratégique non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour l’économie nationale et l’ensemble de la région ouest-africaine.

Il a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la vision du Président de la République, qui appelle à diversifier l’économie, accélérer l’industrialisation et renforcer la souveraineté énergétique.

Selon lui, l’accord conclu avec SOGELUX ouvre de nouvelles perspectives pour la distribution des équipements électriques algériens dans toute la CEDEAO et incarne une vision partagée : celle de bâtir une Afrique énergétiquement intégrée, technologiquement compétitive et tournée vers un développement industriel durable.

Le PDG a enfin salué l’engagement de toutes les parties prenantes, soulignant que cette coopération constitue un levier concret de transformation et de croissance, fondé sur le transfert de technologies, la coopération Sud-Sud et la création de valeur locale.

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L'express quotidien du 22/09//2025

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