Le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou a reconnu, lundi, que l’entité sioniste traverse « une sorte d’isolement » qui pourrait durer plusieurs années. Face à l’agression contre Gaza, plusieurs pays européens ont imposé un embargo sur les armes, tandis que l’ONU a adopté à une large majorité la « Déclaration de New York » en faveur d’un État palestinien.
Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahou, a reconnu lundi que l’entité sioniste traverse « une sorte d’isolement » qui pourrait durer plusieurs années. Cette déclaration intervient alors que la colère internationale grandit face à l’agression menée depuis près de deux ans contre la bande de Gaza.
S’exprimant lors d’une conférence organisée par le ministère des Finances, Netanyahou a affirmé que « l’économie sioniste sera obligée de s’adapter à la situation et de devenir plus autonome, moins dépendante du commerce extérieur », selon la chaîne américaine CNN.
Il a insisté sur le fait que l’une des industries les plus touchées pourrait être celle du commerce des armes. Selon lui, l’entité sioniste devra réduire sa dépendance aux importations militaires. « Nous aurons besoin de développer notre industrie militaire. Nous n’avons pas d’autre choix, au moins pour les prochaines années, car nous serons obligés d’affronter ces tentatives de nous isoler », a-t-il déclaré.
Ces propos constituent un aveu rare de la part de Netanyahou. Ils traduisent la crainte du gouvernement face à la réaction internationale de plus en plus forte contre l’agression sur Gaza et face à la menace répétée d’occupation totale du territoire, déjà soumis à un blocus depuis de longues années.
L’entité sioniste est aujourd’hui confrontée à un embargo partiel ou total sur les armes imposé par plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie. Toutefois, l’essentiel des importations militaires provient toujours des États-Unis, principal soutien de l’entité. Washington n’a imposé aucune restriction, même si l’administration Biden avait brièvement retardé une livraison de bombes de 2 000 livres, une décision annulée ensuite par l’administration Trump.
La pression diplomatique est également en forte hausse. De plus en plus d’États reconnaissent officiellement l’État de Palestine, parmi eux plusieurs grandes puissances européennes. Vendredi dernier, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté à une écrasante majorité la « Déclaration de New York ». Ce texte fixe « des étapes concrètes, irréversibles et limitées dans le temps » pour parvenir à une solution à deux États.
Le projet de résolution a été approuvé par 142 pays. Dix seulement ont voté contre, dont les États-Unis, « Israël » et l’Argentine, tandis que 12 autres se sont abstenues.
Depuis le 7 octobre 2023, et avec le soutien direct des États-Unis, l’entité sioniste mène une guerre de destruction contre Gaza. Selon les chiffres disponibles, plus de 64 000 Palestiniens ont été tués et 164 000 autres blessés, la majorité étant des femmes et des enfants. La famine provoquée par le siège a causé la mort de 422 personnes supplémentaires, dont 145 enfants.
