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Fini le syndrome hollandais !

Le Conseil d’administration du FMI souligne, dans son dernier rapport, que l’économie nationale a connu une forte reprise depuis la pandémie de covid-19 et estime que les perspectives économiques du pays à court terme sont « globalement positives ».

Depuis 2023, les indicateurs montrent une nette amélioration, portée par d’importantes réformes structurelles destinées à relancer l’activité économique. La reprise est réelle et nul ne peut la nier.

Il subsiste toutefois des zones grises dans le tableau budgétaire que le gouvernement ne maîtrise pas encore. Le déficit devrait reculer en 2025 par rapport à 2024, mais resterait élevé « sans mesures politiques énergiques ».

Le pays dispose néanmoins de plusieurs leviers pour préserver ses équilibres, en particulier le Fonds de régulation des recettes (FRR), qui bénéficie de l’écart entre le prix de référence du pétrole retenu dans les lois de finances et les cours réels du marché.

Tant que le déficit ne dépasse pas 60 % du PIB, seuil internationalement reconnu, il n’est pas jugé nécessaire de recourir à une politique d’austérité ni à l’endettement extérieur. L’Exécutif paraît ainsi confiant, à condition toutefois de ne pas s’endormir sur ses lauriers.

Les crises financières qu’a traversées le pays par le passé semblent lui avoir fait prendre conscience de ses vulnérabilités.

C’est pourquoi il entend mettre à profit cette relative stabilité pour engager des réformes de fond, diversifier les sources de financement et restructurer les revenus de l’État, afin de renforcer la résilience de l’économie face aux fluctuations du marché énergétique mondial. 

En matière d’emploi, le pays a instauré une allocation chômage destinée aux jeunes, afin de les accompagner dans leur insertion sur le marché du travail.

Il mise également sur l’investissement productif et créateur d’emplois, soutenu par des projets stratégiques à fort potentiel d’impact. Dans une logique de transition, il s’oriente vers la sortie du modèle rentier fondé sur les hydrocarbures au profit d’une économie productive, tournée vers le savoir et l’innovation.

À cet effet, un vaste programme de croissance hors hydrocarbures a été lancé, ciblant des secteurs porteurs tels que l’agriculture, l’industrie, le numérique et le tourisme.

Le financement du budget repose désormais sur une combinaison de leviers internes, à savoir l’amélioration de la fiscalité locale, l’élargissement de l’assiette fiscale, l’intégration progressive de l’économie informelle, la rationalisation des dépenses publiques, la réduction des importations et la promotion des exportations hors hydrocarbures.

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L'express quotidien du 22/09//2025

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