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À New York, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a pris part aux travaux de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations unies, marquant le 80ᵉ anniversaire de l’organisation.

L’occasion pour l’Algérie de rappeler ses engagements, mais aussi de mettre en avant la voix de l’Afrique dans un système international en crise.

Lors de la séance plénière, les débats ont porté sur le bilan de l’ONU depuis sa création : paix, sécurité, développement, droits de l’homme. Mais aussi sur ses faiblesses, en particulier l’incapacité du Conseil de sécurité à répondre aux conflits actuels.

Attaf a insisté sur la nécessité d’un multilatéralisme plus juste et plus inclusif. En marge de ces travaux, il a signé, au nom de l’Algérie, la Déclaration mondiale sur la protection du personnel humanitaire.

Ce texte vise à renforcer la sécurité des travailleurs de l’aide et à garantir l’acheminement des secours sans obstacles. La référence à Gaza était évidente, les attaques répétées contre les humanitaires illustrent la gravité d’un contexte où les règles du droit international sont bafouées.

Mais c’est lors de la réunion de la « C10 », comité de l’Union africaine chargé de la réforme du Conseil de sécurité, qu’Attaf a porté le message le plus fort.

L’Afrique, a-t-il souligné, a réussi à élargir le soutien à sa position commune. Les 55 pays du continent défendent ensemble une revendication claire : mettre fin à l’injustice historique qui les a exclus de la configuration du Conseil de sécurité en 1945. Pour le ministre, l’unité africaine est la clé.

À travers le mécanisme « A+3 » (les trois membres africains élus au Conseil), le continent montre qu’il peut contribuer de manière active à la gestion des crises internationales.

Dans un contexte de paralysie du Conseil, cette capacité d’initiative prend tout son sens. Depuis plusieurs mois, l’Algérie a multiplié les initiatives diplomatiques.

À l’ONU, elle a pris position sur la guerre à Gaza, en appelant à un cessez-le-feu immédiat et à la protection des civils. Elle a soutenu la reconnaissance pleine et entière de l’État de Palestine, tout en dénonçant les violations du droit international par l’occupation israélienne.

Sur le dossier sahraoui, Alger a rappelé le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. Elle a aussi renforcé sa présence dans les débats sur le climat, la sécurité énergétique et la lutte contre le terrorisme au Sahel.

Autant de fronts qui confirment son rôle actif et constant sur la scène internationale. L’Algérie joue dans ce cadre un rôle moteur. Elle défend une réforme qui reconnaisse le poids réel de l’Afrique et permette au système multilatéral de retrouver crédibilité et efficacité.

Le message porté par Attaf est clair, l’avenir des Nations unies passe aussi par la « reconnaissance » de la place de l’Afrique.

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L'express quotidien du 02/10//2025

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