14.9 C
Alger

Au Sommet de l’ONU sur la solution à deux États: L’Algérie appelle à concrétiser le consensus

Ahmed Attaf, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, a réaffirmé lundi dernier la position inébranlable de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne lors de sa participation au sommet international de haut niveau consacré à la solution à deux États, l’un palestinien, l’autre israélien, qui s’est tenue au siège des Nations unies à New York.

Dans son discours, il a souligné que le consensus international autour de cette solution constituait le principal garant d’un règlement juste et définitif du conflit israélo-palestinien, un rempart face aux politiques expansionnistes de l’occupant et une réponse décisive à ses tentatives visant à imposer le « Grand Israël » et à empêcher la création d’un État palestinien

Il a appelé à agir concrètement pour concrétiser ce consensus en travaillant sur quatre niveaux fondamentaux. Le premier consiste à élargir la reconnaissance internationale de l’État de Palestine en tant que réalité irréversible et le deuxième à permettre à la Palestine d’obtenir le statut de membre à part entière des Nations unies, une revendication que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a cessé de réitérer depuis la tribune de l’ONU.

Attaf a ajouté que le troisième niveau consistait à contrer les plans de l’occupation israélienne sur les plans diplomatique, juridique, politique et économique afin de garantir l’arrêt de la politique d’annexion des terres et d’expulsion des Palestiniens de leur terre historique.

Le quatrième et dernier niveau concerne la nécessité de resserrer les rangs palestiniens et d’unifier le discours, afin de redonner à la décision palestinienne son indépendance et à la voix palestinienne son écho régional et international.

Il a conclu son discours en affirmant que l’Algérie resterait fidèle à ses principes historiques en défendant la juste cause palestinienne et en œuvrant avec la communauté internationale pour traduire le consensus en faveur d’une solution à deux États en mesures concrètes sur le terrain.

C’est indéniable, ce sommet a marqué un tournant diplomatique. Durant celui-ci, la France a officiellement reconnu l’État de Palestine, suivie par la Belgique, Andorre, Malte, le Luxembourg, Monaco et Saint-Marin. La veille, le Royaume-Uni, le Canada, le Portugal et l’Australie avaient déjà annoncé leur reconnaissance de l’État de Palestine.

Cette victoire de la Palestine dans les couloirs de l’ONU est entièrement redevable à la résistance des Gazaouis. Sans cette résistance, qui dure maintenant depuis deux ans, avec son lot de martyrs, de destructions et de souffrances, la question palestinienne aurait, sans doute, été noyée dans la course à la normalisation qui s’est emparée des pays arabes depuis 2020.

Pour rappel, la Palestine occupe un statut singulier aux Nations unies. Depuis 2012, elle est considérée comme un « État non membre observateur ». Son drapeau flotte devant le siège de l’organisation, mais il est distinct de ceux des membres à part entière.

En 2024, l’Assemblée lui a accordé le droit de participer activement à l’ensemble de ses travaux, y compris à ceux qui ne sont pas directement liés au Moyen-Orient, sans pour autant lui accorder de droit de vote.

Quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la France, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie, reconnaissent désormais la Palestine. Les États-Unis demeurent ainsi la seule puissance nucléaire au sein de l’organe onusien chargé des questions de sécurité collective à s’y opposer.

Articles de meme catégorie

L'express quotidien du 02/10//2025

Derniers articles