Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n’a pas manqué de réaffirmer sa volonté quant à la poursuite de la modernisation du secteur agricole, constituant un véritable levier stratégique pour garantir l’autosuffisance alimentaire du pays et ouvrir la voie à l’exportation, lors de son dernier entretien périodique avec les médias nationaux.
Dans le même sillage, le ministre de l’Agriculture Yacine Walida tenu samedi dernier une rencontre nationale avec les investisseurs du secteur public et privé bénéficiaires des terres agricoles dans les wilayas du Sud dans le cadre de l’Office de développement des cultures industrielles en terres sahariennes (ODCITS) et de l’Office national des terres (ONAT), selon un communiqué du ministère.
Destinée à relancer les projets dans le Sud, la réunion a regroupé des directeurs centraux et les responsables des offices. L’occasion a été propice pour l’examen des préoccupations des investisseurs et l’étude des moyens d’éliminer toutes les difficultés entravant l’avancement de leurs projets.
La connaissance des aspirations des investisseurs et la mise au point des difficultés de terrain entravant l’avancement de leurs projets, afin d’y trouver des solutions pratiques et de prendre les décisions nécessaires voire adéquates pour y remédier, tel était l’objectif primordial de la rencontre, ajoute le communiqué : Engagement des investisseurs pour la sécurité alimentaire.
Selon le même communiqué, cette réunion a constitué un véritable espace de « dialogue franc et transparent ». La rencontre a permis aux opérateurs d’exprimer à l’occasion leur engagement quant à la poursuite de leurs efforts, afin de contribuer à la concrétisation de la sécurité alimentaire nationale.
La nécessaire levée des obstacles entravant l’atteinte des résultats escomptés, liés soit à l’administration centrale ou à d’autres secteurs à l’exemple de « l’énergie, l’irrigation, les télécommunications et les finances », a été amplement soulignée à l’occasion. Ainsi de nombreuses préoccupations majeures ont été soulevées.
Il s’agit entre autres du raccordement des exploitations aux réseaux d’électricité et de télécommunications, de l’ouverture des pistes d’accès, du manque d’équipement agricole adapté à la nature des terres sahariennes, de la modernisation des mécanismes de soutien et d’accompagnement, de l’élaboration d’une carte d’évaluation des risques.
Par ailleurs, le renforcement du rôle de l’administration locale dans le suivi et l’accompagnement, la régularisation du foncier agricole, la facilitation du financement bancaire, l’autorisation de forage de puits et la numérisation des procédures administratives ne sont pas en reste.
Dans le souci de rassurer les investisseurs quant à la prise en charge de leurs préoccupations, le ministre a affirmé dans sa réponse que : » Le traitement se fera à tous les niveaux, pour toutes les questions soulevées, que ce soit en interpellant les responsables locaux si nécessaire, ou par une coordination directe avec les départements ministériels concernés « , avant d’informer l’assistance de » L’inscription d’un programme ambitieux dans le projet de loi de finances pour l’année 2026, dédié au raccordement des exploitations et des périmètres agricoles vitaux aux différents réseaux nécessaires « , selon le communiqué.
Enfin, « des sessions périodiques seront organisées afin de suivre l’état d’avancement des projets et de traiter les points en suspens de manière progressive et efficace », a assuré le communiqué.