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Sifi Ghrieb engage l’économie nationale sur la voie de la diversification

En présentant, hier au Palais des Nations, sa vision économique devant les membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le Premier ministre a dessiné les contours d’un modèle de développement fondé sur la diversification, la transparence et la solidarité. Entre relance industrielle, transition énergétique et soutien au pouvoir d’achat, la feuille de route du gouvernement trace les bases d’une économie durable et d’un État social consolidé.

Très discret jusque-là, le Premier ministre Sifi Ghrieb a donné hier, après avoir procédé à l’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), sa vision et sa feuille de route quant au développement économique et social du pays.

Son programme gouvernemental, en fait, dans la continuité du projet du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Sa démarche est axée sur deux projets complémentaires : la poursuite des efforts pour la relance et la diversification de l’économie, et le renforcement du caractère social de l’État.

Il a d’abord expliqué que l’Algérie, avec une vision prospective, s’est très bien sortie du piège du stress financier et économique international consécutif autant à la pandémie de covid-19 qu’aux tensions et fluctuations inflationnistes et commerciales mondiales.

L’application d’une politique économique à visage humain, avec des transferts sociaux importants en termes de santé, habitat, éducation avec une enveloppe budgétaire de 5 872,37 milliards de dinars dans la loi de finances 2025, a permis au pays de transcender les difficultés structurelles induites par un stress financier international.

C’est cette vision prospective, selon M. Sifi Ghrieb, qui s’est traduite par de grandes réalisations ces dernières années dans différents domaines et permis de poser des bases saines pour la relance de l’industrie afin de permettre une meilleure contribution de ce secteur au PIB du pays, et la valorisation des ressources naturelles à travers « nombre de projets stratégiques intégrés », notamment dans l’extraction et la transformation du fer et du phosphate.

Il suffit de rappeler qu’en 2023, le PIB du secteur industriel a contribué à hauteur de 37,8 % dans le PIB national. Il y a également, a détaillé le Premier ministre, la dynamique de développement insufflée par le secteur de l’énergie qui a musclé ses infrastructures et les capacités nationales dans la valorisation des hydrocarbures.

Cela, en plus des projets dans les énergies renouvelables qui permettront « une transition souple vers un modèle énergétique durable ». Cette vision permet donc au pays d’aller vite vers une économie diversifiée, une société solidaire et un environnement préservé grâce à un développement agricole responsable et créateur de valeur ajoutée.

Il suffit de relever que le secteur agricole contribue annuellement à hauteur de 13,1 % dans le PIB global et que le secteur est un poumon de l’économie nationale autant en termes de redistribution de revenus qu’en termes de production de richesses et de sécurité alimentaire du pays.

Cette embellie économique a été en fait le résultat direct, a-t-il expliqué, de la nette amélioration du climat des affaires et de la hausse des projets d’investissements. Selon l’AAPI, plus de 16 500 projets d’investissements, sur les 20 000 prévus par les pouvoirs publics, ont été recensés à fin 2024. Parallèlement, les pouvoirs publics ont veillé à la consolidation du caractère social de l’État et au renforcement de la solidarité nationale, à la préservation du pouvoir d’achat et à la garantie des droits de tous les citoyens, a assuré le Premier ministre.

Signe de cette aisance financière, il est prévu dans le projet de loi de finances 2026 une masse salariale de 5 926 milliards de dinars, soit 33,6 % du budget global, alors que le montant total des transferts sociaux est de 6 000 milliards de dinars. Une gageure qui renforce le caractère social de l’État algérien en fait.

Aujourd’hui, « l’Algérie se dirige à pas fermes vers la réalisation d’un développement durable, basé sur une économie diversifiée, une société solidaire et un environnement préservé », a relevé le Premier ministre. Et, pour lui, cette démarche ‘’nécessite le redoublement d’efforts pour concrétiser la vision du président de la République basée sur l’ancrage de la transparence, la gouvernance éclairée et la diversification de la base de production’’, outre ‘’l’investissement dans le capital humain, l’achèvement du processus de numérisation et le passage vers une économie verte’’.

Autant d’objectifs qui vont donner plus d’impact social au développement économique du pays où les secteurs industriel, agricole et de l’énergie et des mines joueront le rôle-clé de sources de financement de l’Algérie de demain, à l’ombre d’une économie verte, responsable et durable.

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L'express quotidien du 26/10//2025

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