Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé que l’Algérie demeure pleinement engagée, à travers toutes les étapes de son histoire, dans un rôle actif de soutien au développement du continent africain.
Dans une allocution prononcée en son nom par le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, à l’occasion du 3ᵉ Sommet sur le financement du développement des infrastructures en Afrique, tenu à Luanda, le chef de l’État a souligné que l’Algérie reste convaincue de l’unité du destin africain et attachée aux principes de solidarité et de fraternité.
Il a rappelé que l’Algérie a lancé plusieurs mégaprojets stratégiques à dimension continentale, mobilisant ses ressources locales et s’ouvrant à des partenariats innovants et multilatéraux, en collaboration avec les institutions financières régionales et internationales.
Ces initiatives traduisent, a-t-il dit, ajouté, la conviction profonde que la coopération et l’intégration constituent la voie la plus sûre vers une prospérité partagée. Parmi ces projets, il a cité la route transsaharienne reliant l’Algérie à cinq pays africains, un axe vital favorisant le désenclavement du Sahel et la création d’un carrefour économique et commercial.
Le président Tebboune a également évoqué le raccordement du Sud algérien au réseau ferroviaire national, qui s’inscrit dans une vision visant à étendre cette interconnexion aux pays voisins pour renforcer l’intégration régionale. Il a aussi évoqué la route Tindouf-Zouerate (Mauritanie), financée par l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (AACISD), facilitant la jonction entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, ainsi que la dorsale transsaharienne à fibre optique, destinée à renforcer l’infrastructure numérique du continent et à soutenir l’économie numérique dans le Sahel.
Le chef de l’État a, en outre, mis en avant le projet de gazoduc transsaharien Nigeria-Algérie via le Niger, qualifié de maillon stratégique de la coopération énergétique africaine et du partenariat Sud-Sud.
Il a expliqué que l’investissement dans les infrastructures demeure un levier essentiel de croissance et un facteur clé d’attractivité économique, capable d’accroître la résilience et la compétitivité des économies africaines.
Le président de la République a souligné que les infrastructures ne sont pas de simples ouvrages physiques, mais les artères du développement, les clés de l’intégration continentale et un pilier essentiel de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de créer un environnement propice à la circulation des personnes, des biens et des services, à travers un réseau interconnecté de routes, de ports, de chemins de fer, d’infrastructures numériques et énergétiques, afin de renforcer l’intégration régionale et d’unifier les marchés africains.
Convaincu du rôle structurant des infrastructures dans la souveraineté économique du continent, le président Tebboune a appelé à une vision claire et pragmatique, dépassant les simples engagements politiques pour se traduire par des mécanismes de mise en œuvre concrets.
Il a préconisé l’accélération de la réalisation des projets continentaux majeurs, inscrits dans l’initiative africaine pour le développement des infrastructures, selon un calendrier précis et avec un suivi technique et politique régulier. Il a également proposé la création d’un mécanisme de coordination permanent entre les États africains, l’Union africaine et les institutions financières régionales, afin d’assurer la bonne exécution des projets et l’échange d’expertises.
Il a insisté sur la nécessité de lever les obstacles techniques et financiers, d’encourager les partenariats public-privé et de mobiliser les ressources africaines avant de recourir aux financements extérieurs, notamment par la création de fonds souverains africains communs. L’accent doit être mis, selon lui, sur les projets à fort impact continental, susceptibles de créer des emplois, d’interconnecter les économies et de renforcer la sécurité alimentaire, énergétique et numérique du continent.
Le président Tebboune a, par ailleurs, rappelé que l’Algérie poursuit la mise en œuvre de cinquante projets d’infrastructures majeurs dans le cadre d’une stratégie nationale ambitieuse visant à diversifier l’économie et à accroître sa compétitivité.
Parmi eux figurent deux projets ferroviaires stratégiques : l’un reliant la mine de fer de Gara Djebilet à Béchar sur 950 km, et l’autre reliant le port d’Annaba à Djebel Onk (Tébessa) sur 420 km.
L’Algérie œuvre aussi à la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement d’eau de mer à Oran, Tipasa, El Tarf, Boumerdès (Cap Djinet) et Béjaïa, à l’extension du métro d’Alger jusqu’à l’aéroport international, et à un vaste programme de construction de deux millions de logements, répartis sur tout le territoire national.
Consciente du rôle central du numérique, l’Algérie investit également dans le renforcement de son infrastructure technologique, afin de devenir un pôle régional des télécommunications et de l’économie numérique, et d’intégrer son économie dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.
Le chef de l’État a souligné que la concrétisation de ces ambitions nécessite une volonté collective forte, traduisant les paroles en actions et les intentions en réalisations tangibles.
« Les infrastructures, a-t-il affirmé, ne sont pas de simples constructions, mais un outil de transformation et le reflet de la volonté des nations africaines de bâtir une Afrique nouvelle, prospère et souveraine. » Et de conclure : « L’intégration africaine ne doit plus rester un slogan.
Elle deviendra une réalité lorsque nos projets continentaux seront le fruit d’une vision africaine authentique, portée par nos peuples et leurs aspirations. » Le président Tebboune a enfin réitéré la pleine disponibilité de l’Algérie à œuvrer aux côtés de ses partenaires africains et des institutions de l’Union africaine, en vue de consolider l’intégration continentale et de bâtir une Afrique unie, forte et prospère, tournée résolument vers l’avenir.

