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L’énergie nucléaire au service de la santé

Un colloque conjoint entre Alger et Moscou explore les perspectives offertes par les usages pacifiques du nucléaire. La priorité est donnée aux applications médicales, conformément à la stratégie nationale de modernisation du système de santé et de soutien à la recherche appliquée.

Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture du colloque conjoint algéro-russe consacré aux « applications non électriques de l’énergie nucléaire ».

Organisé sur deux jours en partenariat entre le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) et l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom), cet événement vise à approfondir la coopération scientifique et technique entre les deux pays dans le domaine des usages pacifiques du nucléaire, indique un communiqué du ministère.

Dans son allocution d’ouverture, Adjal a rappelé « la profondeur des relations historiques unissant l’Algérie et la Fédération de Russie », soulignant que cette rencontre intervient à un moment où le gouvernement algérien accorde une attention particulière à la lutte contre le cancer et à la promotion de la médecine nucléaire.

Conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre a précisé que les investissements dans le domaine nucléaire doivent être orientés vers des applications médicales, notamment la radiothérapie et les traitements des maladies nécessitant l’utilisation de cette technologie.

Adjal a mis en avant le vaste champ d’applications de l’énergie nucléaire dans des secteurs essentiels tels que l’énergie, l’agriculture, l’industrie et la gestion des ressources hydriques, en particulier le dessalement de l’eau de mer et la lutte contre la sécheresse. Il a également évoqué le programme national visant à développer la production locale de radiopharmaceutiques afin de répondre à la demande croissante, sécuriser l’approvisionnement et garantir une disponibilité continue des produits.

Cette approche permettra, selon lui, de réduire les importations, d’améliorer la prise en charge des patients et de raccourcir les délais d’accès aux soins. Le ministre a insisté sur la valeur de ce colloque en tant qu’espace d’échanges d’expériences et de transfert de savoir-faire, notamment grâce à la riche expertise de « Rosatom » dans les domaines de la médecine nucléaire et de la production d’isotopes radioactifs.

Il a également évoqué les perspectives de développement des petits réacteurs modulaires, susceptibles de servir à la production d’électricité et au dessalement de l’eau, dans une logique de durabilité et de diversification énergétique.

Adjal a enfin souligné l’importance de mettre en place des mécanismes concrets de coopération pour optimiser les usages pacifiques de l’énergie nucléaire, estimant que cette technologie constitue un levier stratégique pour relever les défis futurs dans les secteurs vitaux de la santé, de l’énergie, de l’agriculture et de l’eau.

Le colloque s’est tenu au siège du ministère, en présence du Commissaire à l’énergie atomique, du président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), du président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), du président de l’Autorité nationale de sûreté et de sécurité nucléaires (ANSSN), ainsi que de nombreux experts de « Rosatom » et de cadres du ministère.

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L'express quotidien du 29/10//2025

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