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De Balfour à la Nakba, la continuité d’une dépossession

La Palestine a commémoré, hier, le 108ᵉ anniversaire de la Déclaration Balfour, symbole d’une injustice historique dont elle demeure la victime. Ce document, daté du 2 novembre 1917, par lequel la Grande-Bretagne accordait aux juifs le droit d’établir un « foyer national » en Palestine, constitue la pierre angulaire du projet sioniste soutenu par les puissances occidentales.

Adressée par le ministre britannique des Affaires étrangères de l’époque, Arthur James Balfour, au baron Lionel Walter Rothschild, figure du mouvement sioniste mondial, cette lettre devint, dès 1923, un engagement collectif de l’Occident, après avoir été appuyée par les États-Unis, la France et l’Italie entre 1918 et 1919.

Lors de la conférence de San Remo, le 25 avril 1920, le Conseil suprême des forces alliées confia à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine, y intégrant la Déclaration Balfour comme base juridique.

Ce mandat fut entériné par la Société des Nations le 24 juillet 1922 et entra en vigueur le 29 septembre 1923. La Déclaration Balfour est citée explicitement dans la proclamation de la création de l’entité sioniste en 1948, un tournant tragique pour le peuple palestinien, à l’origine de la Nakba, ou « catastrophe », qui se poursuit encore aujourd’hui. À la publication de la Déclaration, la population juive en Palestine ne dépassait pas 50 000 personnes, contre 1,65 million de Palestiniens.

Aujourd’hui, on dénombre environ 5,5 millions de Palestiniens dans les territoires occupés — dont 3,4 millions en Cisjordanie (y compris El Qods) et 2,1 millions dans la bande de Ghaza. À l’échelle mondiale, la population palestinienne est estimée à 15,2 millions, dont près de la moitié vit en exil.

Les Palestiniens restés sur les territoires occupés en 1948 ont obtenu la nationalité israélienne, mais subissent une discrimination croissante en raison de leur solidarité avec leurs compatriotes des territoires occupés en 1967 et de Ghaza.

Cette dernière a été la cible, entre octobre 2023 et octobre 2025, d’une agression militaire d’une ampleur sans précédent, qualifiée de génocidaire, visant à la réoccuper vingt ans après le retrait unilatéral israélien de 2005, consécutif à la Seconde Intifada (2000-2005), dite Intifada d’Al-Aqsa.

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L'express quotidien du 03/11//2025

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