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Alger

Une voix inlassable pour les peuples opprimés

En‍‌‍‍‌‍‌‍‍‌ ce mois de décembre 2025, alors que l’Algérie s’apprête à céder sa place de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, il est utile de commenter brièvement ce mandat exemplaire.

Nommée en juin 2024 pour deux ans, l’Algérie a tenu son engagement : défendre sans relâche les causes justes, faire écho aux voix des peuples oubliés ou réduits au silence. Loin des discours de convenance, l’Algérie a fait valoir une diplomatie de valeurs, autour de ses principes et de sa solidarité avec les pays du Sud.

En matière de soutien à la Palestine, l’Algérie a été d’une constance jamais démentie. Face aux exactions israéliennes à Gaza, où plus de 40 000 civils ont péri depuis octobre 2023, selon l’ONU, l’Algérie a multiplié les initiatives.

Elle a cosigné des résolutions exigeant un cessez-le-feu immédiat, appelant à la reconnaissance de l’État palestinien et dénonçant l’impunité de l’État occupant.

Lors des débats houleux de 2024, Amar Bendjama a fustigé « le génocide en direct » retransmis par les réseaux sociaux, forçant même certains alliés occidentaux à tempérer leur rhétorique pro-sioniste.

Cette posture n’était pas un caprice : elle reflétait l’âme d’un peuple qui sait ce que coûte la colonisation. Il en est de même pour le Sahara occidental, dossier gelé depuis 1991.

L’Algérie, fidèle à son soutien au Front Polisario, a relancé le débat en exigeant le respect du référendum d’autodétermination promis par l’ONU. L’Algérie n’a cessé de dénoncer les atteintes aux droits humains commises par le Maroc à Laâyoune et Dakhla, refusant en bloc toute reconnaissance de la souveraineté marocaine sur la ‍‌‍‍‌région.

« Le Sahara n’est pas à vendre », a tonné le ministre Ahmed Attaf lors d’une session cruciale, ravivant la flamme sahraouie face à l’inertie du Conseil. Et comme résultat des initiatives de l’Algérie, l’adoption d’une résolution en mars 2025 renforçant la MINURSO avec un volet droits humains, une petite victoire arrachée de haute lutte. Ce mandat n’a pas été exempt de défis.

Critiquée, comme il fallait s’y attendre, par Rabat et Tel-Aviv pour un supposé « anti-occidentalisme », l’Algérie a su rallier le Sud global, l’Afrique, le monde arabe, l’Asie, et même des pays européens las des doubles standards.

Elle a promu une réforme du Conseil, clamant qu’il ne peut rester otage de cinq membres permanents. Au-delà des chiffres, ce fut une diplomatie humaine, incarnée par des discours passionnés qui rappellent à bien des égards ceux des années soixante-dix.

L’Algérie a laissé un flambeau allumé. Et à‍‌‍‍‌‍‌‍‍‌ l’aube de 2026, avec ces nouveaux membres qui bientôt reprendront le flambeau, espérons que celui-ci ne s’éteindra pas. Car dans un monde en proie à toutes sortes de bouleversements, des voix comme celle de l’Algérie ne sont pas seulement importantes, elles sont ‍‌‍‍‌‍‌‍‍‌indispensables.

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