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Alger

Quant Alger calme le jeu avec Paris

La visite à Alger ce dimanche du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot est extrêmement importante et opportune et devrait donner la pleine mesure de ce que seront, dans les prochaines années en tous cas, les deux dernières années du quinquennat Macron, les relations algéro-françaises.

Une visite hautement sensible, stratégique pour l’Algérie, qui compte au moins replacer ses relations avec la France dans leur véritable contexte politico-diplomatique, hors de portée des enjeux électoraux du moment au sein de la droite et de l’extrême droite françaises.

Ensuite tracer une feuille de route qui devrait permettre aux deux pays de travailler dans le calme et la sérénité, de faire face à leurs obligations contractuelles dans nombre de dossiers de la relation bilatérale, loin des pressions et du brouhaha politico-médiatique dans l’hexagone où les médias des milieux de la droite tentent d’imprimer, sinon infecter et imprimer, un climat anxiogène aux relations algéro-françaises, en particulier dans le sensible dossier de l’immigration et de la circulation des personnes, régis par des accords depuis 1968.

En prélude à cette visite, le ministère des Affaires étrangères algérien avait donné un premier éclairage sur ce qui sera discuté durant la présence à Alger du ministre français après un entretien téléphonique avec M. Ahmed Attaf  : « Dans cette perspective, l’appel téléphonique a permis aux deux ministres de passer en revue les principaux dossiers auxquels les deux chefs d’État ont demandé que soit accordée une attention particulière dans le cadre plus large du règlement des différends qui sont venus récemment contrarier le cours normal de la relation algéro-française.»

Le 31 mars dernier, le chef de l’État français avait appelé le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour discuter d’un certain nombre de dossiers de la relation bilatérale entre les deux capitales.

Il est clair que le dossier des différents accords entre les deux pays, en particulier ceux relatifs à la circulation des personnes, sera épluché et discuté, sans pour autant qu’il y ait des changements dans leurs contenus, mais une simple mise au point d’Alger sur leur exécution que la droite française tente d’instrumentaliser avec un ministre de l’Intérieur qui tente de contourner justement ces accords à des fins électoralistes et xénophobes, mettant cependant en grave danger les relations algéro-françaises.

L’entretien accordé à la fin du mois de ramadhan par le président de la République, Tebboune, à la presse nationale a non seulement clarifié les choses sur ce dossier, mais a aussi incité le président français Emmanuel Macron à intervenir directement dans le débat pour calmer les ardeurs guerrières de la droite et son appendice, l’extrême droite, en France, et, dans la foulée, à le rassurer sur ses intentions de maintenir des relations amicales, sereines avec Alger en prenant son téléphone et en appelant le président de la République pour ramener les relations bilatérales à des niveaux moins tumultueux.

Dans le respect des relations et des enjeux de la coopération multiforme entre les deux pays, loin du stress politique que veulent imposer les milieux proches des tenants de «  l’Algérie française  » et tous les mercenaires politiques dans l’Hexagone.

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L'express quotidien du 30/04//2025

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