Convaincue que le recours à la force ne fera que conduire à la poursuite et à l’aggravation de la crise, l’Algérie a toujours appelé au dialogue entre Libyens.
L’Algérie a réagi hier aux affrontements armés qui ont éclaté durant la nuit de lundi dans la capitale libyenne Tripoli. Dans un communiqué publié hier, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a souligné que l’Algérie exprime ses inquiétudes face à la situation en Libye : « L’Algérie suit avec beaucoup d’inquiétude et de préoccupation la reprise des affrontements armés entre les frères libyens dans la ville de Tripoli et les pertes en vies humaines et la dégradation des biens de ce pays frère qui en résultent», y est-il écrit.
Le document ajoute : « À la lumière de ces développements dangereux, l’Algérie renouvelle son appel sincère et urgent à tous les frères en Libye à reprendre le dialogue, seul moyen de résoudre les différends, à faire preuve d’un haut degré de responsabilité et à privilégier les intérêts suprêmes du peuple libyen sur toutes considérations circonstancielles et calculs étroits », ajoute la même source.
Le communiqué poursuit : « L’Algérie affirme que la Libye a aujourd’hui urgemment besoin d’unité et de réconciliation entre tous les Libyens, loin de la logique de division et de discorde, afin de faire avancer le processus politique sous l’égide des Nations Unies vers la réalisation de la solution tant attendue ». »
Par ailleurs, le consulat d’Algérie à Tripoli a publié hier un message sur sa page Facebook, demandant aux ressortissants algériens présents ou résidents dans la capitale libyenne de respecter la consigne gouvernementale. Il a expliqué qu’à la lumière des derniers développements à Tripoli et dans ses banlieues, le ministère de l’Intérieur du gouvernement libyen d’unité nationale a demandé à tous les citoyens de la région de Tripoli de rester confinés chez eux, de ne pas sortir, et ce pour leur propre sécurité, de prendre cette mise en garde en considération et d’être prudents.
L’Algérie fait partie des pays ayant toujours appelé au dialogue entre Libyens, en affirmant que le recours à la force ne fera que conduire à la poursuite et à l’aggravation de la crise, et mettre en péril l’avenir du peuple libyen et compromettre son droit à la stabilité, à la sécurité et à la prospérité.
Évidemment, les armes ne font qu’accélérer la détérioration de la situation dans le pays et, par ricochet, dans toute la région qui subit plus que d’autres les effets négatifs de cette crise, dont l’accentuation de la menace terroriste et la prolifération des réseaux criminels versés dans toutes sortes de trafic, allant de la drogue aux armes, en passant par la traite humaine.
