Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a présidé, hier, une réunion de coordination avec les présidents des groupes parlementaires et les représentants des formations politiques en vue d’arrêter l’ordre du jour de la séance plénière prévue aujourd’hui, pour l’installation des sénateurs désignés et élus. La réunion d’hier a sonné la fin du mandat de l’homme de 94 ans à la tête de la Chambre haute du parlement algérien.
« En prévision de la séance plénière qui sera tenue par le Conseil de la nation demain lundi 19 mai (aujourd’hui, ndlr), le président Salah Goudjil a présidé une réunion de coordination avec les présidents des groupes parlementaires et les représentants des autres formations politiques au cours de laquelle il a été procédé à l’examen de l’ordre du jour de la séance plénière qui sera consacrée à l’installation des nouveaux sénateurs désignés et élus », a indiqué le Conseil de la nation dans un communiqué. Cette séance plénière sera donc l’occasion d’élire le successeur de Salah Goudjil, qui a adressé un message aux membres du Conseil de la nation à l’occasion de la fin de sa mission.
« Je suis fière que mon mandat à la tête du Conseil de la nation, que j’ai entamé le 9 avril 2019, ait accompagné un nouveau processus national après le Hirak béni qui a coulé avec son pacifisme à travers tout le pays et qui a réclamé le changement et l’arrachage de la corruption de cette terre saine », a indiqué Goudjil dans son message d’adieu.
Il a rappelé avoir « œuvré depuis la tribune de notre Haut Conseil à poursuivre le combat permanent pour l’Algérie, un combat que j’ai commencé tout jeune au sein du mouvement national, puis moudjahid dans les rangs de l’Armée de libération nationale, et que j’ai continué en répondant à l’appel du devoir dans toutes les responsabilités qui m’ont été confiées ».
Il a déclaré aussi : « J’ai eu l’honneur, plus de soixante-dix ans après le déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale, d’être témoin du retour de l’esprit de Novembre dans une Algérie fière, pleinement souveraine, respectée pour ses positions, où règnent justice sociale et dignité humaine », a-t-il souligné, précisant avoir « contribué de près à l’enracinement de ces valeurs à travers les mécanismes constitutionnels du pouvoir législatif, en supervisant une action parlementaire nationale efficace visant à doter le pays d’un cadre législatif apte à accompagner sa renaissance globale ».
Et de conclure : « Je pars, la conscience tranquille, en remerciant Dieu pour tout ce qu’il m’a accordé. »
Quant au successeur de Goudjil, plusieurs sources citent le nom d’Azzouz Nasri, nommé sénateur par le président Tebboune en février 2022. Ayant été président de la Cour suprême et membre du Conseil constitutionnel, Azzouz Nasri est donné comme candidat favori pour occuper le poste du deuxième personnage de l’État.
