Condamnant avec les termes les plus fermes ce plan sioniste, Alger a, dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères rendu public hier, exprimé « sa condamnation du plan de l’entité sioniste visant à réoccuper la bande de Gaza », avant d’appeler « la communauté internationale à assumer ses responsabilités face à cette situation ».
« Quelques jours après la tenue de la conférence internationale sur la solution à deux États, qui a renouvelé l’affirmation de la communauté internationale sur cette solution en tant que cadre unique capable d’établir un règlement juste, durable et définitif du conflit israélo-palestinien, l’autorité occupante démontre à nouveau son indifférence à l’égard de la volonté (de la communauté internationale) et de ses décisions en planifiant la réoccupation militaire de la bande de Ghaza et le déplacement forcé de sa population », rappelle le ministère dans son communiqué.
L’Algérie, qui a rappelé que « la bande de Gaza est une partie intégrante du territoire palestinien occupé et un élément indissociable de l’État palestinien reconnu par le droit international et revendiqué par la communauté internationale », a exprimé sa vive condamnation et son refus catégorique de ces projets israéliens qui mettent en jeu l’avenir de la bande de Ghaza, l’avenir de l’État palestinien et l’avenir de la paix dans toute la région ».
Dès lors, Alger a appelé ‘’la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité des Nations Unies, à assumer les responsabilités qui lui incombent afin de mettre fin à ces plans israéliens et de stopper la guerre d’extermination que subit le peuple palestinien depuis près de deux ans’’.
Soulignant d’autre part ‘’la nécessité d’agir rapidement pour répondre aux priorités urgentes imposées par la situation actuelle, notamment les conditions humanitaires catastrophiques dans la bande de Ghaza’’, l’Algérie insiste également sur le fait que l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec pour capitale Al-Qods Echarif, constitue un droit historique inaliénable, imprescriptible et non négociable’’.
L’offensive diplomatique d’Alger contre le fait établi sioniste à Ghaza et les plans génocidaires de Benyamin Netanyahou et sa clique d’assassins d’enfants ont été, rappelle-t-on, dénoncés et éventés ces derniers jours par le chef de la mission diplomatique algérienne à l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama, qui a confondu le représentant de l’entité sioniste en lui montrant les photos d’enfants palestiniens morts ou squelettiques à cause de la famine imposée par l’entité sioniste à l’enclave palestinienne.
Un geste émouvant qui suscite d’ailleurs de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et démasque le gouvernement Netanyahou et ses partisans qui tentent de nier l’existence de la famine, sinon du génocide même qu’ils sont en train d’orchestrer à Ghaza.
Mardi dernier lors d’un débat au Conseil de sécurité de l’ONU, Amar Bendjama avait mystifié le représentant de l’occupation avec des photos d’enfants palestiniens dont il ne reste que les os à cause du manque d’eau, de nourriture et d’un inhumain embargo sur la nourriture et les aides humanitaires pour achever ce que beaucoup dénoncent comme étant ‘’la solution finale’’ en Palestine occupée.
Bendjama a ainsi rappelé que « les largages aériens ne sont pas une solution et on ne peut pas nourrir un peuple depuis le ciel, alors que la terre est fermée sous leurs pieds ». Le représentant de l’Algérie a affirmé que ce à quoi le monde assiste « n’est pas une coïncidence, mais c’est un génocide systématique (…) ».
Dans le monde, le plan sioniste a suscité les plus vives réactions, sur fond de réprobation unanime. Ainsi, l’Allemagne a estimé qu’il devient « de plus en plus difficile de comprendre » en quoi ce plan permettrait aux autorités israéliennes d’atteindre leurs objectifs dans ce territoire palestinien », alors qu’à Bruxelles, on conseille au gouvernement israélien « de revenir sur sa décision de prolonger son opération militaire à Ghaza », a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. ‘’Un cessez-le-feu est nécessaire immédiatement’’, a-t-elle ajouté.
‘’La décision du gouvernement israélien d’intensifier son offensive à Ghaza est une erreur et nous l’exhortons à (la) reconsidérer immédiatement’’, estime-t-on à Londres, où l’on relève que ‘’cette action ne contribuera en rien à mettre fin au conflit ni à obtenir la libération des otages.
Elle ne fera qu’engendrer davantage de massacres’’. Même réprobation à Madrid, Bruxelles et ailleurs en Europe, tandis que Pékin hausse le ton et insiste sur sa ‘’grave inquiétude’’, appelant l’entité occupante à ‘’cesser immédiatement ses actions dangereuses’’. ‘’Ghaza appartient au peuple palestinien, et est une partie intégrante du territoire palestinien’’, a réagi la diplomatie chinoise.