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Alger dénonce une agression « ignoble » et réaffirme son soutien au Qatar

L’Algérie a fermement condamné hier l’agression sioniste ayant visé Doha, exprimant sa solidarité totale avec le Qatar. Dans un communiqué, Alger dénonce une escalade dangereuse qui cible même les efforts de médiation, et appelle la communauté internationale à agir pour mettre fin aux crimes de l’occupation et préserver la stabilité régionale.

L’entité sioniste a encore démontré hier mardi qu’elle n’a aucun respect pour les valeurs internationales ni pour la vie humaine et les lois qui régissent la communauté des NationsUnies. D’abord en violant l’espace aérien qatari, ensuite en menant une attaque aérienne lâche contre ce pays d’abord, ensuite en ciblant la délégation de négociateurs du Hamas, présents à Doha dans le cadre des négociations devant ramener la paix en Cisjordanie et plus spécifiquement la fin de l’agression sioniste contre Ghaza.

L’agression, encore une, a surpris le monde par la cible visée, un pays souverain, le Qatar, qui abrite la délégation de négociateurs palestiniens du Hamas. La chaine qatarie Al-Jazeera, qui cite une source du Hamas, a indiqué que la délégation de négociation du mouvement a été prise pour cible lors d’une réunion à Doha.

L’agression sioniste a fait plusieurs martyrs, selon des networks arabes. Hammam Al-Hayya, le fils du chef du bureau politique du Hamas Khalil Al-Hayya, son secrétaire personnel Jihad Labad, ainsi que plusieurs membres des forces de sécurité sont tombés en martyrs, selon El Hindi, membre du bureau politique du Hamas, dans une déclaration à la chaîne AlJazeera.

Le bilan exact n’a pas été officiellement communiqué hier en fin de journée. « Dans un nouveau crime sioniste, la délégation des négociateurs du Hamas a été prise pour cible alors qu’elle était réunie à Doha pour discuter de la proposition du président Trump en vue d’un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza », a dans la foulée réagi un responsable du Hamas.

Le Djihad islamique, deuxième groupe armé palestinien de la bande de Gaza, a condamné l’attaque. « Le fait de cibler une réunion de dirigeants du Hamas dans la capitale qatarie, Doha, constitue un acte criminel flagrant, qui viole toutes les normes et valeurs humaines ainsi que les lois et règles internationales les plus élémentaires », affirme le groupe dans un communiqué.

Les États-Unis et Donald Trump étaient au courant de cette agression, un spécialiste des relations internationales ayant affirmé que Donald Trump aurait donné son feu vert à Israël pour cette attaque contre Doha.

« C’est en tout cas ce que dit le Jerusalem Times. Il y a deux jours, Trump a prévenu le Hamas que c’était le dernier avertissement s’ils ne libéraient pas les otages. C’est donc assez plausible que les États-Unis aient donné leur aval. D’autant que se trouve au Qatar la principale base américaine au Moyen-Orient.

Par conséquent, pour qu’Israël puisse frapper Doha, il faut que les systèmes antiaériens américains ne les interceptent pas. On peut donc supposer que les États-Unis étaient au courant et ont donné leur accord. »

Hier mardi, une haute responsable de la Maison Blanche avait confirmé que les États-Unis avaient été prévenus par Israël des frappes aériennes menées contre des responsables du Hamas au Qatar. Plusieurs explosions ont été entendues à Doha, où résident les responsables du Hamas qui ont participé aux négociations sur un cessez-le-feu à Ghaza ces derniers mois.

Face à cette agression caractérisée, le Qatar a, dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, affirmé qu’il ‘’ne tolèrera pas ce comportement israélien irresponsable, ni la mise en péril constante de la sécurité de la région, ni aucun acte qui menacerait sa propre sécurité et sa souveraineté’.

Doha a également qualifié l’attaque de ‘’lâche’’, qui a visé des résidences abritant des membres du bureau politique du Hamas. De son côté, et réagissant immédiatement après l’annonce de l’attaque sioniste contre l’État du Qatar, l’Algérie a vivement condamné et dénoncé cette violente agression, comme elle a exprimé, par la voie d’un communiqué du ministère des Affaires étrangères, sa solidarité pleine et entière avec l’État frère du Qatar face à ces circonstances exceptionnelles’’.

« L’Algérie condamne et dénonce vigoureusement l’agression israélienne ignoble qui a ciblé, ce jour, la capitale qatarie Doha, et exprime sa pleine et entière solidarité avec l’État du Qatar frère dans cette conjoncture exceptionnelle qu’il traverse », lit-on dans le communiqué.

« L’extension, par l’occupation israélienne, du champ de ses agressions multiformes et tous azimuts et le ciblage de l’équipe de négociateurs chargés de mettre fin à l’agression contre Ghaza, prouvent au monde entier que l’occupant n’aspire pas à la paix, qu’il ne connaît pas de limites dans sa brutalité et son arrogance et qu’il ne se soucie nullement des valeurs, règles et principes les plus élémentaires auxquels adhèrent les pays du monde », ajoute la même source.

« Face à cette situation extrêmement grave, la communauté internationale doit prendre conscience de l’impérieuse nécessité d’assumer toutes les responsabilités qui lui incombent pour dissuader l’occupant israélien, mettre un terme à ses crimes contre les Palestiniens et réfréner son escalade qui entraîne toute la région dans une spirale d’insécurité et d’instabilité sans fin », a averti l’Algérie.

De son côté, Antonio Guterres, le SG de l’ONU, a condamné la « violation flagrante » de la souveraineté du Qatar, qui « joue un rôle positif pour parvenir à un cessez-le-feu » à Ghaza.

Parmi les réactions dans le monde qui ont stigmatisé et condamné cette ‘’énième’’ agression sioniste contre un État souverain, il y a le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui a condamné l’« attaque brutale » d’Israël contre le Qatar, qui constitue une « violation flagrante du droit international » et une « escalade menaçant la sécurité et la stabilité régionales », selon l’agence Wafa.

Istanbul a également condamné les bombardements sionistes contre la délégation de négociateurs du Hamas à Doha. Pour le ministère turc des Affaires étrangères, ‘’Israël ne cherchait pas à parvenir à la paix, mais à poursuivre la guerre. Avec cette attaque, le Qatar, qui joue le rôle de médiateur dans les négociations de cessez-le-feu, a été ajouté à la liste des pays ciblés par Israël dans la région.

Cette situation est la preuve flagrante de la politique expansionniste d’Israël dans la région et de son adoption du terrorisme comme politique d’État », dénonce la diplomatie turque. Cette agression confirme qu’avec l’entité sioniste, il faut s’attendre à tout, et surtout au mensonge et à l’instinct belliqueux d’un État terroriste.

La semaine dernière, le sioniste Benjamin Netanyahu avait ordonné l’ouverture de négociations pour libérer tous les otages, quelques jours après l’aval donné par le Hamas à une nouvelle proposition de cessez-le-feu présentée par les médiateurs (Égypte, Qatar et États-Unis).

Cette négociation prévoyait, selon des sources palestiniennes, la libération échelonnée des otages pendant une trêve initiale de 60 jours, en échange de prisonniers palestiniens détenus par l’entité sioniste.

Mais, dans le même temps, le Premier ministre israélien avait ordonné une nouvelle offensive militaire pour prendre le contrôle de la ville de Ghaza, faisant encore plus de victimes, plus de martyrs d’un génocide mené en direct et que les États autoproclamés démocrates n’ont pas encore dénoncé. L’attaque d’hier mardi contre le Qatar est la preuve la plus irréfutable quant au caractère terroriste de l’entité sioniste.

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L'express quotidien du 22/09//2025

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