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L’Assemblée générale adopte la « Déclaration de New York » en faveur d’un État palestinien

L’Assemblée générale de l’ONU a adopté à une écrasante majorité la « Déclaration de New York », appelant à des mesures irréversibles en faveur d’une solution à deux États et de la création d’un État palestinien indépendant. Cette résolution, soutenue par 142 pays, renforce la légitimité internationale de la Palestine.

Au grand désarroi de l’occupation israélienne, l’Assemblée générale des Nations unies a voté vendredi dernier avec une majorité écrasante en faveur d’une résolution qui appelle à « des mesures concrètes, temporairement définies et irréversibles » en vue de réaliser une solution à deux États et de fonder un État palestinien indépendant.

La résolution, connue sous le nom de « Déclaration de New York », a recueilli 142 voix pour, 10 voix contre et 12 abstentions. 29 pays, dont la Tunisie, étaient absents lors de la séance. Selon l’AFP, toute l’Europe a voté en faveur de la résolution, sauf la Hongrie.

La résolution condamne les attaques israéliennes contre les civils et les infrastructures civiles dans la bande de Gaza, ainsi que le siège et la famine, et déclare que la guerre doit prendre fin immédiatement.

Ce vote intervient quelques jours avant un sommet sur la question palestinienne que Paris et Riyad coprésideront le 22 septembre aux Nations unies. Pour rappel, à la fin du mois de juillet dernier, le président français Emmanuel Macron a annoncé que son pays reconnaîtrait l’État de Palestine lors des assemblées générales de l’ONU qui se tiendront en ce mois de septembre, et depuis, plus d’une douzaine de pays occidentaux ont annoncé qu’ils suivraient l’exemple de la France.

Si Israël et les États-Unis ont réagi négativement à cette résolution, la considérant comme une initiative détachée de la réalité qui encourage le Hamas à poursuivre la guerre, les dirigeants palestiniens et de nombreux autres dirigeants l’ont saluée, la considérant comme une expression de l’unité de la position internationale sur la question palestinienne et une réussite diplomatique historique qui reflète la volonté de la communauté internationale de soutenir les droits du peuple palestinien.

Cette décision n’accorde certes pas à la Palestine le statut de membre à part entière, mais elle renforce sa légitimité internationale et donne un nouvel élan diplomatique à sa cause.

La question reste toutefois posée : cette reconnaissance se traduira-t-elle par des mesures concrètes ? Ou restera-t-elle une simple avancée symbolique qui s’ajoutera à une série de résolutions internationales non appliquées ?

Depuis la proclamation de l’État de Palestine en Algérie, le 15 novembre 1988, les autorités palestiniennes ont cherché à consolider la reconnaissance internationale de l’État. En 2012, la Palestine a obtenu le statut d’observateur non-membre de l’ONU par un vote de 138 pour, 9 contre et 41 abstentions.

Cependant, la voie vers une adhésion à part entière est restée bloquée en raison des pressions et manœuvres américaines.  Le vote de cette résolution de vente vient prouver que les causes justes finissent toujours par gagner les sympathies des autres peuples, d’autant qu’elle est intervenue après des années d’escalade militaire, d’expansion des colonies et d’appels internationaux croissants à la nécessité de mettre fin à l’occupation, comme condition pour atteindre la sécurité et la stabilité dans la région.

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L'express quotidien du 22/09//2025

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